Réalisation :
Barbara Loden
Principaux artistes :
Barbara Loden, Michael Higgins, Dorothy Shupenes, Peter Shupenes
Genre : Thriller - Policier
Nationalité : Etats-Unis
Durée : 1h35
Date de sortie (ou ressortie) : 8 juillet 2015
Distributeur : Les Films du Camelia
Présentation
Wanda Goronski, mariée à un mineur de Pennsylvanie et mère de deux enfants, étouffe dans le milieu étriqué dans lequel elle vit. Sans entrain, elle passe ses journées affalée sur le canapé, délaissant sa famille. Renvoyée de l'usine de textile où elle était employée, elle accepte avec joie de divorcer et quitte alors mari et enfants, sans se retourner. Dès lors, Wanda erre dans la ville, sans aucun moyen de subsistance. Au gré de ses rencontres hasardeuses, elle fait bientôt la connaissance de Norman Dennis, commis-voyageur et voleur à ses heures. Celui-ci n'hésite pas à la maltraiter et l'entraîne malgré elle dans ses rapines. Elle le suit à contrecoeur.
Wanda : la distribution
Réalisation : Barbara Loden
Casting : Barbara Loden (Wanda Goronski), Michael Higgins (Norman Dennis), Dorothy Shupenes (la soeur de Wanda), Peter Shupenes (le beau-frère), Jerome Thier (l'époux), Marian Thier (miss Godek), Anthony Rotell (Tony), ML Kennedy (le juge)
Distribution technique : Barbara Loden (scénario)
Parmi les actrices et acteurs principaux, on a pu voir au cinéma Barbara Loden dans La Fièvre dans le sang (1961) et Le Fleuve sauvage (1960) et Michael Higgins dans L'Arrangement (1969).
Derniers avis sur le film : Wanda
Avis publié par Jean-Jacques Moscovitz le 19 octobre 2019
Wanda vu par Isabelle Regnier dans Le Monde : Femme chiffon, Bartleby féminin, anti-héroïne absolue, qui avait fait hurler les féministes en 1970 et enflammé Marguerite Duras dix ans plus tard, Wanda est une bombe humaine, un concentré de dynamite lancé contre la marche du monde comme il va.
Le film auquel elle donne son nom, premier et dernier que réalisera Barbara Loden, la femme d’Elia Kazan, décédée en 1980 des suites d’un cancer, ressort en salles aujourd’hui. Il n’a pas pris une ride. Cette créature fluette aux bras ballants, flanquée de sa queue-de-cheval blonde mal peignée, l’actrice et cinéaste l’interprète elle-même, avec un abandon inouï. Elle se traîne, sans autre but que trouver un abri pour dormir, ou quelque chose à manger, à travers les terrils de Pennsylvanie, sur les trottoirs des villes… Elle s’échoue dans des bars glauques, s’avachit sur la moindre banquette, suit dans la nuit le moindre type qui lui paye un verre, encaissant les insultes, prenant claque sur claque sans une once d’amour-propre. Ne tient bon que sur une chose : le refus de faire quoi que ce soit d’utile, de constructif, de prouver un semblant de valeur. Filmée avec une âpreté inouïe, à peine adoucie par l’onctuosité des couleurs, proches de la peinture, qui semblent passées sous de légers filtres, vert bouteille ou bleu selon les séquences, cette dérive hallucinante commence chez la sœur de Wanda, dont la mine défaite, les cris d’un bébé, l’apparente pauvreté du foyer traduisent une certaine idée de l’enfer domestique. Elle se poursuit au tribunal, où doit être prononcé son divorce. D’elle-même, Wanda propose de laisser les enfants à son mari. « Je n’ai jamais rien voulu ; et je ne voudrais jamais rien », confie-t-elle au type auquel elle va s’accrocher. Peut-on faire plus subversif ?
L'avant-propos de Christine Laurent : "Je ne voudrais jamais rien..." C’est Wanda qui dit ça. Cette femme semble fuir éperdument vers sa liberté. Mais c’est dans la servitude d’une étrange liaison qu’elle trouvera un semblant de protection. C’est l’histoire d’une femme aux prises avec des désirs inconciliables. Se rebeller. S’affranchir. Trouver refuge. Tomber. Se relever. Barbara Loden. Elle a réalisé ce film. Elle interprète le rôle de Wanda. Son visage, son corps, son jeu atonal illuminent le récit. L’héroïne de cette histoire traverse la nuit et l’espace telle une comè
1 avis sur Wanda
Avis publié par Jean-Jacques Moscovitz le 19 octobre 2019
Wanda vu par Isabelle Regnier dans Le Monde : Femme chiffon, Bartleby féminin, anti-héroïne absolue, qui avait fait hurler les féministes en 1970 et enflammé Marguerite Duras dix ans plus tard, Wanda est une bombe humaine, un concentré de dynamite lancé contre la marche du monde comme il va.
Le film auquel elle donne son nom, premier et dernier que réalisera Barbara Loden, la femme d’Elia Kazan, décédée en 1980 des suites d’un cancer, ressort en salles aujourd’hui. Il n’a pas pris une ride. Cette créature fluette aux bras ballants, flanquée de sa queue-de-cheval blonde mal peignée, l’actrice et cinéaste l’interprète elle-même, avec un abandon inouï. Elle se traîne, sans autre but que trouver un abri pour dormir, ou quelque chose à manger, à travers les terrils de Pennsylvanie, sur les trottoirs des villes… Elle s’échoue dans des bars glauques, s’avachit sur la moindre banquette, suit dans la nuit le moindre type qui lui paye un verre, encaissant les insultes, prenant claque sur claque sans une once d’amour-propre. Ne tient bon que sur une chose : le refus de faire quoi que ce soit d’utile, de constructif, de prouver un semblant de valeur. Filmée avec une âpreté inouïe, à peine adoucie par l’onctuosité des couleurs, proches de la peinture, qui semblent passées sous de légers filtres, vert bouteille ou bleu selon les séquences, cette dérive hallucinante commence chez la sœur de Wanda, dont la mine défaite, les cris d’un bébé, l’apparente pauvreté du foyer traduisent une certaine idée de l’enfer domestique. Elle se poursuit au tribunal, où doit être prononcé son divorce. D’elle-même, Wanda propose de laisser les enfants à son mari. « Je n’ai jamais rien voulu ; et je ne voudrais jamais rien », confie-t-elle au type auquel elle va s’accrocher. Peut-on faire plus subversif ?
L'avant-propos de Christine Laurent : "Je ne voudrais jamais rien..." C’est Wanda qui dit ça. Cette femme semble fuir éperdument vers sa liberté. Mais c’est dans la servitude d’une étrange liaison qu’elle trouvera un semblant de protection. C’est l’histoire d’une femme aux prises avec des désirs inconciliables. Se rebeller. S’affranchir. Trouver refuge. Tomber. Se relever. Barbara Loden. Elle a réalisé ce film. Elle interprète le rôle de Wanda. Son visage, son corps, son jeu atonal illuminent le récit. L’héroïne de cette histoire traverse la nuit et l’espace telle une comè
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