Welcome in Vienna - partie 2 : Santa Fe

Arrivés à New York en 1940 après avoir fui le nazisme, le jeune Tobler et un compatriote de son âge, Freddy Wolff, sont confrontés à la difficulté de pénétrer le territoire américain : les autorités, méfiantes à l'égard des immigrants sans papiers, n'accueillent pas facilement les rescapés juifs. Ferry se noie en essayant de sauver une jeune femme voulant rejoindre les quais à la nage, pour passer entre les mailles du service d'immigration. Loin de mener la vie dont il rêve, Freddy devient vendeur dans un delicatessen et aimerait emmener son amoureuse à Santa Fe. Mais l'entrée en guerre des États-Unis le met à nouveau dans une position intenable : perçu comme l'ennemi allemand, il choisit de s'engager dans l'armée américaine.

Fresque historique en grande partie inspirée de la vie de son scénariste Georg Stefan Troeller, Welcome in Vienna suit les pérégrinations de rescapés juifs et de résistants fuyant le nazisme. Cette trilogie sur la judaïté autrichienne flirte avec le documentaire, surtout dans ses deux premiers volets où sont utilisés de nombreux stocks shots. S'affiche une filiation évidente avec le cinéma moderne de Rossellini (figure phare du Néo-réalisme) construit sur les ruines de l'après-guerre. Également influencé par l'œuvre d'Alfred Döblin (auteur de Berlin Alexanderplatz), le cinéaste français Axel Corti aborde des enjeux majeurs du XXe siècle et retrace un parcours métaphysique, celui d'un homme nouveau ayant perdu son innocence et voué à la déréliction.