Yumurta

Libraire à Istanbul, Yusuf retourne dans son village natal suite au décès de sa mère. Cela fait des années que cet homme n’a pas remis les pieds là-bas. Dans la maison familiale, il fait la connaissance de Ayla, une jeune femme qui s’occupait de sa mère. Celle-ci lui demande d’accomplir la volonté de la défunte qui souhaitait que son fils exécute un rite sacrificiel après sa mort. D’abord réticent, Yusuf accepte de se plier à cette tradition et de rester plus longtemps que prévu au village. Il réalise alors que son parcours suscite l’admiration de beaucoup de villageois, à commencer par Ayla. En effet, non seulement il a réussi à partir pour la ville mais, plus jeune, il a connu un certain succès en tant que poète. Yusuf prend également conscience qu’il ne s’est pas autant détaché de son histoire familiale et de ses origines qu’il le croyait.

Découvert à la Quinzaine des réalisateurs, au festival de Cannes, Yumurta (qui signifie « œuf » en turc), constitue le premier volet d’une trilogie que le prometteur Semih Kaplanoglu veut consacrer au personnage de Yusuf, partagé entre modernité et tradition. A suivre, donc.