Yurt

Turquie, 1996. Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ;  le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

Pour Yurt, son premier long-métrage, Nehir Tuna s'est inspiré de sa propre expérience de vie, notamment des cinq ans qu'il a passé au sein d'un pensionnat religieux. L'action se déroule dans les années 1990, une période de grande polarisation en Turquie entre les mouvements laïcs et religieux. Yurt, qui retrace en parti ce conflit, a connu des difficultés de financement. « L’aide de l’État nous a été refusée à plusieurs reprises. Sans elle, impossible d’espérer obtenir un financement européen. Nous avons donc dû nous débrouiller autrement », explique le cinéaste turc.