Cinéma soudanais : défis et résiliences du 27 mars 2025 au 30 mars 2025
Date de fin : 30 mars 2025
Lieu : Grand Action (Paris 5e)
Un cinéma encore méconnu en France, fortement impacté par une guerre ayant engendré une catastrophe politique et humanitaire sans précédent.
Festival programmé en rubrique : CinémasPrésentation
Le « nouveau cinéma » soudanais, souvent qualifié de cinéma indépendant, a émergé officiellement après la révolution de 2019, qui a mis fin à la dictature d’Al-Bachir. Néanmoins, des films tels que Sudan’s Forgotten Films et Talking About Trees de Suhaib Gasmelbari, ainsi que Le Barrage du réalisateur libanais Ali Cherri, ont été réalisés sans autorisation, bien avant et pendant la révolution. Cette période a vu également l’émergence de nouveaux réalisateurs comme Amjad Abu Alala, Marwa Zein, Suzannah Mirghani, Alyaa Sirelkhatim, Sara Suliman, qui explorent des thèmes autrefois tabous au Soudan.
Depuis plus d’un an, une guerre opposant l’armée du pays aux Forces de soutien rapide (RSF), un groupe paramilitaire, a engendré une catastrophe politique et humanitaire sans précédent. Ce conflit a mis un terme à la production cinématographique et contraint de nombreux cinéastes à l’exil. Près de 10 millions de personnes, soit un cinquième de la population, ont dû fuir leur foyer, et plus de 8 millions de civils ont perdu la vie, parmi lesquels des artistes tels que le directeur de la photographie Hatim Mamon, connu pour son travail sur le film Kejer’s Prison (2019) de Mohamed Kordofani.
Alors que cette guerre semble oubliée par les médias, le cycle « Cinéma soudanais : défis et résiliences » vise à mettre en lumière un cinéma encore méconnu en France. Il a pour objectif de révéler les spécificités historiques, thématiques et esthétiques des films sélectionnés, ainsi que les luttes personnelles et les engagements des réalisateurs, notamment, en matière de pacifisme.
Site web : https://www.fmsh.fr/agenda/ouverture-du-cycle-de-films-cinema-soudanais-defis-et-resiliences
Les films programmés
Portrait de quatre cinéastes soudanais qui sillonnent le pays pour projeter des films dans les villages reculés du pays, tout en évitant la censure.
Un jeune homme, dont un imam a prédit qu'il mourra à 20 ans, voit sa vie bouleversée par sa rencontre avec un caméraman et une jeune fille amoureuse de lui.
Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil.