Élodie Frégé et André Manoukian

Élodie Frégé et André Manoukian : leçon de séduction à la Seine musicale

André Manoukian est fou de jazz. Le pianiste-auteur-compositeur a déjà sorti un album instrumental, un autre de reprises de standards avec des chanteuses françaises… Cette fois, il a invité la chanteuse Élodie Frégé à partager la Seine Musicale avec lui, pour interpréter un répertoire de « torch songs », ces lamentations amoureuses et jazzy, incarnées par Julie London, Peggy Lee ou Rita Hayworth… « Cette scène est une des plus belles acoustiques qui soit » », explique André Manoukian à L’Officiel des spectacles. « Elle réussit le miracle d’être grande et de paraître intimiste. Le bois y est pour beaucoup, on a l’impression d’être dans le ventre d’un violon géant. »

Fièvre

Élodie Frégé et André Manoukian se sont rencontrés lors de l'émission La Nouvelle Star, dont ils étaient tous les deux jurés en 2015 et 2016. Avec les autres membres du jury, l'auteur-compositeur-interprète Sinclair et le musicien et producteur Yarol Poupaud, ils ont enregistré pour s’amuser Fever, le tube bouillant de Peggy Lee. Mais ce qui devait être un simple badinage sans lendemain leur a donné envie d’aller plus loin…

Rallumer le feu

Les « torch song » racontent ces amours unilatéraux, quand l’un tente de rallumer la flamme du désir de l’autre. André Manoukian joue ici au pianiste victime d’un sortilège amoureux, condamné à accompagner l’inaccessible chanteuse, qui ne cesse de l’ensorceler de sa voix… Un dialogue galant et jazzy, qu’ils ont plaisir à travailler. « On répète des chansons nouvelles pour ne jamais se lasser », confie Manoukian. Ils rêvent de faire de cette rencontre un album. « En attendant, on a hâte de retrouver le public, l’humour et l’amour de la musique, après une trop grande absence », disent-ils. La malicieuse rousse (qui est aussi actrice) a des airs de Rita Hayworth. Le pianiste nous rappelle Humphrey Bogart dans Casablanca. Leur spectacle a un charme délicieusement désuet.