Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy

Église la plus ancienne du 12e arrondissement, Notre-Dame-de-la-Nativité de Bercy est édifiée en 1677 : à cette époque, les habitants de ce qui était le village de Bercy, étaient très éloignés de leur église paroissiale, l'église Sainte-Marguerite. L'église conventuelle - construite par les pères de la doctrine Chrétienne sous le nom de Notre-Dame-de-Bon-Secours - devient église paroissiale en 1790, au moment de la création de la commune de Bercy.

L'édifice, en très mauvais état, est détruit en 1821 pour être reconstruit par l'architecte André Chatillon. L'église est consacrée en 1826 sous le nom de Notre-Dame-de-la-Nativité. Son architecture prend comme modèle les basiliques romaines antiques dans un style sobre et solide agrémenté par un porche de facture classique, avec fronton et colonnes, et par un chevet décoré à l'extérieur par des motifs d'inspiration byzantine.

Au moment de la Commune en 1871, le bâtiment est incendié en même temps que la mairie du 12e arrondissement qui se trouve à proximité. C'est la seule église de Paris qui subit un tel sort. Elle est reconstruite à l'identique par l'architecte Antoine-Julien Hénard, qui reconstruit également la mairie. Le démarrage de la reconstruction est rapide mais les plafonds ne seront achevés qu’au début du XXe siècle. Pour compenser cette lenteur, la Préfecture de la Seine donne à l’église de remarquables tableaux religieux du XVIIe siècle.

Au cours du XXe siècle, l'église subit divers dégâts : elle est complètement inondée lors de la crue de la Seine en 1910, en avril 1944, elle est touchée par le bombardement des voies de chemin de fer situées juste derrière et partiellement ravagé par un incendie en 1982. Elle est inscrite aux Monuments historiques en 1982 et restaurée en 1985.

Des peintures remarquables des XVIIe et XVIIIe siècles peuvent être admirées à l'intérieur de l'église : Jésus et la Samaritaine de Jacques Stella, La Nativité par l'École flamande du XVIIe siècle, L'Assassinat de Saint Thomas Becket de Jean Baptiste-Marie Pierre, L'Annonciation de Daniel Hallé, et surtout La Résurrection de la fille de Jaïre de Charles de la Fosse, dont certaines œuvres sont également exposées au Château de Versailles.