Orchestre philharmonique de Radio France et Hilary Hahn

La virtuose américaine a posé ses valises à Radio France, avenue du Président-Kennedy, pour une année de concerts et d’ateliers. Le 2 mai, l’orchestre philharmonique la rejoint pour un concert final en forme d’apothéose.

La super star de la musique classique

Hilary Hahn est une super star, un statut moins courant chez les musiciens classiques que chez les Dj’s ou les chanteurs de rock. Son parcours a tout d’une success-story à l’américaine.

Originaire de l’État de Virginie, elle étudie d’abord le violon à Baltimore, avant de rejoindre le prestigieux institut Curtis de Philadelphie. Elle fait ses gammes sous la direction de Jascha Brodsky, de 70 ans son aîné, dernier élève vivant du légendaire Eugène Ysaÿe… Talent précoce (une habitude dans le milieu depuis un certain Amadeus), elle enregistre à 16 ans un album solo autour de Bach, son idole, salué par la critique. Le succès grandit et Hilary fait le tour du monde.

Elle a aujourd’hui à son actif plus de 200 concerts, joués sur les cinq continents pour les plus prestigieux chefs d’orchestre, et cumule les récompenses internationales, en n’oubliant pas de rester simple.

Des compositeurs classiques aux contemporains

L’année passée en résidence à Paris montre que l’artiste a su rester proche du public. En plus des concerts, donnés à l’auditorium ou hors les murs, dans la cathédrale de Laon notamment, Hilary Hahn a animé des ateliers pour les bébés, destinés à éveiller leur sensibilité musicale. Une façon de nouer des liens avec la jeune génération.

Alors qu’elle vénère Bach par-dessus tout, Hahn est aussi très ouverte au travail de ses contemporains. En 2013, elle se lance dans une démarche originale, en demandant à 27 compositeurs de lui écrire des morceaux qu’elle réunira dans l’album.

The Hilary Hahn Encores

Si les performances de Hahn sont remarquables en solo, c’est en compagnie de l’Orchestre philharmonique de Radio France qu’elle se produira, le 2 mai, sur la scène de l’auditorium. Une façon grandiose de mettre fin à son année de résidence en reprenant, sous la direction de Mikko Franck, la Symphonie fantastique de Berlioz. Cette œuvre de 1830 est à peine plus ancienne que le violon fétiche de Hahn, un Vuillaume fabriqué en 1864. Talent exceptionnel, succès mondial, instrument d’exception et mentor charismatique : à quand le biopic ?