Duarte

Dérivé selon les commentateurs du latin « fatum » (le destin), le fado met en musique cette résignation devant la fatalité, parfois douloureuse, parfois ironique. Sans doute né dans la première moitié du XIXe siècle, il est révélé au monde par des personnalités telles que Maria Severa ou, bien sûr, Amália Rodrigues. Il serait réducteur de limiter la grande chanson portugaise à la seule saudade, cette mélancolie, car sous un ciel souvent ténébreux, des éclaircies aussi soudaines que radieuses viennent percer les nuages.
Dans une constellation riche en étoiles, avec une jeune génération fort talentueuse, Duarte occupe une place à part. Voix de velours, poète amoureux des mots et guitariste aux mille inflexions, il est l’un des rares auteurs-compositeurs-interprètes du fado, signant la musique et les poèmes tels que Terra de Melancolia ou les si bien nommés Mistérios de Lisboa. Avec trois complices de toujours à la guitare, dans un environnement sonore purement acoustique, Duarte vient littéralement ensorceler la Salle Cortot.