« Hommage à John Williams et Hans Zimmer »

Les deux plus célèbres compositeurs de musique de film en activité sont à l’honneur à la salle Pleyel. De Star Wars à Pirates des Caraïbes, redécouvrez, en live, les thèmes qui ont marqué le grand écran.

Un orchestre pour mon T-Rex

Que serait Indiana Jones sans son chapeau, son fouet, et son thème d’aventurier ? Et Jack Sparrow serait-il aussi beau s’il partait conquérir l’horizon avec, en fond, le simple bruit de l’océan ? Certainement pas ! C’est en tout cas ce que tenteront de prouver les 85 musiciens du Yellow Socks Orchestra, dirigé par Nicolas Simon, en reprenant salle Pleyel des thèmes musicaux parmi les plus emblématiques du septième art.

D’un côté, ceux de Hans Zimmer, spécialiste du grand spectacle, devenu célèbre avec les bandes originales de Gladiator et de Pirates des Caraïbes, et compositeur attitré de Christopher Nolan, pour qui il signe les musique du Dark Knight, d’Inception et d’Interstellar. De l’autre, John Williams, une légende dont l’œuvre n’est plus à présenter. Du thème des Dents de la mer (ta ta ta ta ta ta…) à celui de la Marche impériale indissociable de Dark Vador (ta ta ta, ta, ta ta, ta, ta ta), le duo Williams/Spielberg est sans doute l’un des plus productifs et marquants de la pop culture.

Le son, mais pas l’image !

Si le succès les réunit, les styles des deux compositeurs les éloignent. Au point de se demander comment l’orchestre symphonique, installé dans la fosse de la salle Pleyel, pourra les faire cohabiter. On imagine bien les chœurs mélodieux qui honorent la mort du général Maximus s’animer pour faire revivre le duel mythique Darth Maul/Obi-Wan ; mais comment passer des quelques notes de piano qui accompagnent l’errance sixties du Leonardo DiCaprio d’Arrête-moi si tu peux aux percussions lourdes qui marquent la traversée, beaucoup plus sombre, de Gotham City par Christian Bale ?

Dissociées des images, ces bandes originales prennent un sens nouveau. Loin de l’esprit des ciné-concerts, la salle Pleyel rend ici hommage au travail très différent des deux compositeurs : recherche de la mélodie pour Williams, expérimentation autour du son pour Zimmer. Un hommage du monde de la musique à deux hommes qui, s’ils n’ont plus rien à prouver, sont encore prêts à relever de nouveaux défis : imaginer de nouveaux univers sonores pour illustrer les concepts spatio-temporalo-psychologiques de Nolan pour Zimmer, et clore en beauté la saga Star Wars pour Williams, qui signera, pour Rise of Skywalker, sa dernière bande originale.