« L'Italienne à Alger » opéra de Rossini

Le célèbre opéra de Rossini vient enchanter sur l'Avenue Montaigne la scène du Théâtre des Champs-Élysées et présenter à la capitale l’une des plus belles voix du plateau mondial.

Le charme des contes orientaux

Fait rare, l’opéra L’Italienne à Alger s’inspire de faits réels : en 1805, Antonietta Frapolli est kidnappée par des pirates et vendue au bey d’Alger... Elle rentrera dans sa patrie quelques années plus tard, inspirant à Angelo Anelli le livret de l’opéra, une histoire dans laquelle les femmes, par ruse, triomphent de la bêtise et de la vanité des hommes. La musique de l’opéra est confiée à Gioachino Rossini, alors âgé d’à peine 21 ans.

La première, à Venise, en 1813, est un triomphe, et l’opéra, à la fois puissant, léger et drôle, est depuis régulièrement repris sur toutes les scènes du monde. Le Théâtre des Champs-Élysées propose d’en découvrir une version pleine d’humour et de virtuosité, dirigée par le chef Jean-christophe Spinosi, grand spécialiste de Rossini, célèbre pour avoir dirigé à de nombreuses reprises des ensembles tels que l’orchestre de Paris ou l’orchestre philharmonique de Vienne.

La première parisienne de Margarita Gritskova

Pour rendre hommage à l’Orient imaginaire de L’Italiana in Algeri, le Théâtre des Champs-Élysées réunit un plateau de rêve venu des quatre coins du monde. Jean-Christophe Spinosi dirigera les cordes tranchantes de l’ensemble orchestral Matheus, tandis que Gildas Pungier apportera le renfort du chœur de chambre Mélisme(s). Les rôles-titres seront occupés, notamment, par Verónica Cangemi, violoncelliste et soprano originaire d’Argentine, Péter Kálmán, baryton hongrois, ou Rosa Bove, mezzo-soprano italienne. Isabella, héroïne de l’opéra, sera interprétée par Margarita Gritskova.

Originaire de Saint-Pétersbourg, cette jeune mezzo-soprano a déjà connu le succès sur la scène mondiale, au festival de Salzbourg ou à l’opéra de Vienne, interprétant entre autres le rôle de Carmen ou celui de Flora, dans La Traviata. Cet opéra marquera ses débuts dans la capitale française, ajoutant au plaisir de redécouvrir L’Italienne à Alger celui de découvrir le talent immense d’une Russe à Paris.