Chiromani

Chiromani, du nom du tissu traditionnel porté par les femmes comoriennes, est un hommage dansé à leurs identités. Héritières des cultures africaines bantoues et musulmanes du XVIe siècle, elles connaissent de nombreux métissages depuis la colonisation française du XIXe siècle à la globalisation actuelle.

Salim Mzé Hamadi Moissi s’amuse des contradictions nées de ces diverses influences et crée un langage chorégraphique hybride entre les danses qui rythment la vie des Comores et le hip hop.

Le mot du chorégraphe :

Les femmes sont énormément jugées aux Comores. [...] Dans ce spectacle, j’essaye de montrer ce que la femme comorienne d’aujourd’hui veut vraiment être, comment elle veut exister.
Les deux danseuses qui sont dans la pièce ont été critiquées du fait qu’elles montent sur scène mais elles ont décidé de le faire quand même. Je pense que c’est important pour tout le monde de montrer que la femme comorienne a son mot à dire, qu’elle a la liberté de faire ce qu’elle a envie de faire sans être ni jugée, ni critiquée.

Ce spectacle est important car la femme comorienne est peu présente dans l’univers culturel et c’est pour cela que j’ai voulu la présenter à ma façon.

Ce qui est un peu particulier pour moi aussi dans cette pièce c’est que je danse. C’est la première fois que je crée tout en étant interprète. Je suis issu du krump mais je m’inspire beaucoup de la danse comorienne. Nos danses sont poétiques et c’est ce qui me ramène à mes sources

L'évènement Chiromani est référencé dans notre rubrique Concerts.