Shlimazel, contes du Yiddishland

« Shlimazel » est un mot d’enfance que j’ai entendu bien des fois, un mot en yiddish. Pendant longtemps, je n’ai pas su ce qu’il voulait dire. On m a assuré qu’un Shliemazel signifiait un Pas-de-chance. La traduction n’a pas comblé mes interrogations ! Alors j’ai fait roulé ce mot dans ma bouche et il en est sorti toutes sortes de contes : où Shlimazel arpente un pays aux frontières incertaines, le Yiddishland.

Véritable « Jean de la lune », rêveur impénitent, philosophe de haut vol, il cherche le sens de la vie, le bout de la terre ou la chance, tout simplement. Il confond l’avant et l’arrière, le sucre et le sel, hier et aujourd’hui, mais trouve aussi, sous la patte d’un cheval, un trésor !

Dans son enfance, Georges Perla a été inspiré par sa mère qui parlait sept langues, et par son père qui l’a nourri au lait de sa parole : witz, contes et paraboles de la Pologne juive.
Le metteur en scène Jean-Marie Binoche lui a par la suite permis d’allier le conte au théâtre et lui a enseigné le sens du mot et du geste justes.
Yoshi Oida, comédien japonais, lui a enseigné ce théâtre d’apparence anodine, à la magie cousue de fils blancs qui est si près du conteur traditionnel.Il a ainsi découvert un théâtre riche de sens et de créativité et travaille actuellement avec la Compagnie le Teatro de Los Sentidos à Barcelone en Espagne, où il continue à conter, jouer et mettre en scène.

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