Musées, Expositions Art contemporain Choix de la rédaction

Lieu : Bourse de Commerce - Pinault Collection, Paris 1er
Date de début : 9 octobre 2024
Date de fin : 20 janvier 2025
Tarifs : Entrée 14€, tarif réduit 10€, nocturne 1er samedi du mois (17h-21h) gratuite.

Programmation : Tous les jours (sauf mardi, 1er mai) 11h-19h, nocturne jsq 21h le vendredi et 1er samedi du mois
Fermetures : Lieu fermé le mardi, le 1 mai
Site web : www.pinaultcollection.com

Pour le confort et la santé de tous, merci de respecter les consignes sanitaires mises en œuvre par les lieux culturels : présentation d'un "pass sanitaire", port du masque, usage de gel hydroalcoolique et distanciation physique.

Présentation

Au milieu des années 1960, certains artistes italiens commencent à exposer ensemble et à être associés à l’« Arte Povera », terme inventé en 1967 par le critique d'art et commissaire d'exposition Germano Celant. L'exposition entend retracer aussi bien la naissance italienne que le rayonnement international du mouvement, au travers d’un large ensemble d’œuvres des treize principaux artistes protagonistes de l’Arte Povera.

L’exposition présentera l’important fonds d’Arte Povera de la Collection Pinault, en résonnance avec des œuvres du musée Castello di Rivoli et de la Fondazione per l’Arte Moderna e Contemporanea CRT. Elle accueillera également les prêts de plusieurs autres grandes collections publiques et privées, tant françaises qu’italiennes, dont celles des artistes de l’Arte Povera eux-mêmes.

L'exposition Arte Povera est référencée dans notre rubrique Art contemporain.

Arte Povera : à propos

« Exposer l’Arte Povera est un enjeu, un échange de chaque instant entre le public, les artistes et les acteurs engagés dans cette aventure. La Rotonde, cet espace à la fois central et intermédiaire, entre l’extérieur et l’intérieur, accueille ainsi la dynamique collective de ces treize artistes.

L’Arte Povera a été exposé pour la première fois par Germano Celant en 1967. Dans le contexte de l’industrialisation de l’Italie et la domination de la scène artistique américaine, l’enjeu est alors d’inventer un nouveau rapport au monde, à rebours des forces déshumanisantes du consumérisme tout en reprenant "possession de la réalité" selon l’expression de Celant.

Reliés à ce cœur collectif abritant des œuvres essentielles comme des créations plus récentes des artistes, treize espaces spécifiques dédiés à chacun des artistes permettent de ressentir au plus près la singularité de leur réflexion et de leur pratique, alors que des interstices offerts aux artistes contemporains abritent des œuvres parfois indicielles qui montrent combien les pulsations de l’Arte Povera continuent de faire vibrer les recherches artistiques et créatives les plus récentes. »

Outre le noyau d’œuvres des treize artistes associés à l’Arte Povera, l’exposition comprend des pièces et des documents qui retracent les étapes clés des prémices du mouvement. Ces épisodes trouvent leurs racines dans la culture du bassin méditerranéen et informent du rapport particulier entre modernité et ruralité qui a caractérisé l’Italie jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle, en suivant une trajectoire, d’ascendance franciscaine, qui traduit une volonté d’appauvrir l’œuvre. Dans l’exposition, chacun des treize artistes est associé à une personnalité, un mouvement, une époque ou un matériau qu’il estime comme une profonde influence, à l’image de Giorgio De Chirico pour Paolini et la peinture d’icône pour Marisa Merz.

Derniers avis sur l'exposition : Arte Povera

Avis publié par marty le 20 novembre 2024

Il faut croire que Pinault et Arnault se sont probablement donné le mot avant de programmer leurs expositions respectives, au même moment, tant l’expo Arte Povera semble faire écho à la rétrospective Pop Art de la fondation Vuitton. La rétrospective Pop Art consacre un art s’appuyant sur l’objet réel issu de la société de consommation tandis que l’expo Arte Povera semble prendre le contre-pied en consacrant l’art pauvre, basé sur l’utilisation de la matière brute dans son acception naturelle. D’un côté Warhol et son dandysme cupide, de l’autre le dénuement de Giuseppe Penone. A priori, pour des amoureux des beaux-arts et toujours en quête de vrai, notre penchant naturel nous inciterait à visiter plutôt la deuxième expo. Erreur grossière. Si celle-ci semble se parer de nombreuses vertus capables de séduire une classe bourgeoise en mal d’authenticité, ce qui est confirmé par une affluence considérable, d’un point de vue artistique en revanche elle me semble poser problème.
En dépit de cartels nombreux et extrêmement fouillés, une démarche propre à l’art contemporain avide de contextualisation et de discours pompeux, les œuvres présentes nous plongent dans l’herméneutique du sujet. Que peut-on dire des blocs de pierres d’Anselmo si nous ne sommes pas nous même curateur ? Comment appréhender le travail énigmatique d’Emilio Prini ? Et même parfois pouvons-nous réellement nous empêcher de sourire aux entassements de fringues de Pistoletto…. Mais pour Pinault, l’Arte Povera est très sérieux. Il l’est, si on sait l’apprécier d’un point de vue historique. Quelques œuvres éparses donneront le ton à l’art contemporain : les « chevaux » de Kounellis, les « Igloos » de Merz, la « Mappamondo » de Pistoletto… A ce titre, il est recommandé de passer plus de temps sur les courants inspirateurs de l’Arte Povera, également et fort heureusement proposés dans l’exposition : Sur Cobra et Asger Jorn, sur Burri et Fontana, bien sûr, sur l’extraordinaire mouvement Gutai et sur le non moins intéressant Mouvement Situationniste.
Mais pour le reste, l’exposition illustre à merveille l’aporie dans lequel l’art contemporain ne va pas manquer de s’engouffrer dans le sillage de ce courant italien des années 70. A voir pour l’Histoire avec un grand H, donc, mais pour l’émotion, on repassera.

Avis publié par Michaël le 30 octobre 2024

Superbe exposition ❤️❤️❤️ à voir absolument et allez découvrir la Galerie Tornabuoni Arte qui est aussi consacrée à l’Arte Povera 👍👍👍 @lemuseealecole

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Mis à jour le 16 septembre 2024 [Musées, Expositions]

Les musées font leur rentrée et nous dévoilent leur nouvelle programmation culturelle ! Rétrospective, exposition-anniversaire, réouverture... : voici un aperçu des expositions incontournables de cet automne 2024.

Coordonnées du lieu

Bourse de Commerce - Pinault Collection

Adresse : 2 rue de Viarmes 75001 Paris 1er

Transports

Métro : Les Halles (4), Louvre - Rivoli (1)
RER : Châtelet les Halles (A / B / D)
Bus : Louvre - Rivoli (21 / 67 / 69 / 72 / 74 / 85 / N11 / N15 / N16 / N24), Etienne Marcel - Montmartre (29), Louvre - Etienne Marcel (29 / 74 / 85 / N15 / N16), Bourse de Commerce (74 / 85 / N15 / N16), Saint-Honoré - Valois (21)

Plan d'accès

Bourse de Commerce - Pinault Collection - Paris 1er
2 rue de Viarmes

2 avis sur Arte Povera

Avis publié par marty le 20 novembre 2024

Il faut croire que Pinault et Arnault se sont probablement donné le mot avant de programmer leurs expositions respectives, au même moment, tant l’expo Arte Povera semble faire écho à la rétrospective Pop Art de la fondation Vuitton. La rétrospective Pop Art consacre un art s’appuyant sur l’objet réel issu de la société de consommation tandis que l’expo Arte Povera semble prendre le contre-pied en consacrant l’art pauvre, basé sur l’utilisation de la matière brute dans son acception naturelle. D’un côté Warhol et son dandysme cupide, de l’autre le dénuement de Giuseppe Penone. A priori, pour des amoureux des beaux-arts et toujours en quête de vrai, notre penchant naturel nous inciterait à visiter plutôt la deuxième expo. Erreur grossière. Si celle-ci semble se parer de nombreuses vertus capables de séduire une classe bourgeoise en mal d’authenticité, ce qui est confirmé par une affluence considérable, d’un point de vue artistique en revanche elle me semble poser problème.
En dépit de cartels nombreux et extrêmement fouillés, une démarche propre à l’art contemporain avide de contextualisation et de discours pompeux, les œuvres présentes nous plongent dans l’herméneutique du sujet. Que peut-on dire des blocs de pierres d’Anselmo si nous ne sommes pas nous même curateur ? Comment appréhender le travail énigmatique d’Emilio Prini ? Et même parfois pouvons-nous réellement nous empêcher de sourire aux entassements de fringues de Pistoletto…. Mais pour Pinault, l’Arte Povera est très sérieux. Il l’est, si on sait l’apprécier d’un point de vue historique. Quelques œuvres éparses donneront le ton à l’art contemporain : les « chevaux » de Kounellis, les « Igloos » de Merz, la « Mappamondo » de Pistoletto… A ce titre, il est recommandé de passer plus de temps sur les courants inspirateurs de l’Arte Povera, également et fort heureusement proposés dans l’exposition : Sur Cobra et Asger Jorn, sur Burri et Fontana, bien sûr, sur l’extraordinaire mouvement Gutai et sur le non moins intéressant Mouvement Situationniste.
Mais pour le reste, l’exposition illustre à merveille l’aporie dans lequel l’art contemporain ne va pas manquer de s’engouffrer dans le sillage de ce courant italien des années 70. A voir pour l’Histoire avec un grand H, donc, mais pour l’émotion, on repassera.

Avis publié par Michaël le 30 octobre 2024

Superbe exposition ❤️❤️❤️ à voir absolument et allez découvrir la Galerie Tornabuoni Arte qui est aussi consacrée à l’Arte Povera 👍👍👍 @lemuseealecole

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