Notre-Dame de Paris : l'exposition augmentée

Bâti au XIIIe siècle, le Collège des Bernardins, joyau de l’architecture cistercienne, a été, après la Révolution, utilisé comme entrepôt, école, caserne de pompiers, internat pour l’École de police… Avant d’être racheté à la ville par le Diocèse de Paris en 2001 et rénové par l’architecte star Jean-Michel Wilmotte pour devenir un centre de rencontre et de réflexion dans les domaines intellectuel, culturel et spirituel. Le lieu parfait pour se plonger dans l’histoire de la cathédrale Notre-Dame de Paris…

Un pilier de la terre

1163. La première pierre d’un des projets architecturaux les plus ambitieux du monde est posée. Maurice de Sully, évêque de Paris, a imaginé seul ce projet fou : la construction à la place de la cathédrale romane dédiée à Notre-Dame d'un sanctuaire d'un nouveau type, bien plus vaste, dans le nouveau style gothique. Un chantier de deux siècles sur l’île de la Cité, au cœur de Paris…

Retour vers le futur

Sous les voûtes du Collège des Bernardins, Notre-Dame de Paris : l'exposition augmentée explore toute la vie de ce bâtiment iconique, l'un des plus connus du monde. Elle débute par le tragique incendie de 2019 qui pendant sept heures et devant les téléspectateurs de la planète entière, en larmes ou médusés, ravagea sa charpente et sa flèche. Conçue par la start-up française Histovery, cette exposition en réalité augmentée, avec ses reconstituions 3D à 360° de la cathédrale et ses animations, donne vie à l’Histoire. Grâce à une tablette, clé pour ouvrir une des « portes du temps », on remonte les siècles jusqu’à un passé disparu : en 1241 avec le roi Saint Louis portant les reliques sacrées de la couronne d'épines et de la croix du Christ dans la cathédrale en attendant qu'elles trouvent leur place définitive dans la Sainte-Chapelle ou en 1572, lors du mariage entre le futur roi Henri IV, protestant, et Marguerite de Valois, catholique, apaisant temporairement les esprits dans le contexte des guerres de religion. Comme dans un livre de Ken Folett, on rencontre les forgerons, les taillandiers, les tailleurs de pierre, charpentiers, et autres ouvriers dont les mains ont façonné la cathédrale, ainsi que les hommes et les femmes qui l’ont traversée.

Anne-Sophie Jahn