Fondation Cartier pour l'art contemporain

Créée en 1984 par la célèbre marque de luxe dont elle porte le nom, la Fondation Cartier a vocation à promouvoir l'art contemporain. Initialement installée à Jouy-en-Josas, la fondation est abritée depuis 1994 à Paris dans un édifice conçu par l'architecte Jean Nouvel sur le boulevard Raspail à l'emplacement de l'American Center, tête de pont de l'avant-garde américaine à Paris jusque dans les années 1990, qui déménageait alors à Bercy.

Un grand exemple de mécénat d'entreprise

Le projet bénéficia de l'implication du collectionneur d'art contemporain Alain-Dominique Perrin et de l'artiste César dont il était l'exécuteur testamentaire. En 1986, Alain-Dominique Perrin, président de Cartier SA, fut chargé par François Léotard le ministre de la culture de rédiger un rapport sur le mécénat d'entreprise. Ce rapport conduira au projet de loi Léotard en 1987.
À travers cette fondation, l'entreprise de luxe affirme sa volonté de se positionner comme un soutien majeur de l'art actuel. La fondation Cartier constitue ainsi l'un des parfaits exemples de mécénat d'entreprise.

La Fondation et les artistes

La Fondation Cartier est un espace d'échange, entre l'art, le grand public et les artistes. Plus qu'un strict lieu d'exposition, la Fondation a pour objectif de diffuser la connaissance et favoriser la création. Elle accueille des artistes pour des résidences, édite, multiplie les moyens d'expression en diversifiant les médiums : des arts vivants aux installations plastiques, la Fondation se veut un lieu de dialogue entre les artistes.

La Fondation Cartier pour l'art contemporain passe également commande auprès des artistes, qui ont alors la possibilité de s'installer dans l'espace devenu atelier et parfois porteur de l'œuvre à venir, comme cela a été le cas avec Sarah Sze et son installation monumentale Everything that Rises Must Converge.

Aujourd'hui la collection compte plus de 2000 œuvres.

La construction de Jean Nouvel et le jardin

Le bâtiment du boulevard Raspail, tout de vitre, de verre et de métal, s'inscrit dans la lignée des autres monuments de l'architecte, qui relève ici le défi de réunir harmonieusement près de 1200 m² de salles d’exposition et six étages de bureaux.

Le jardin est une œuvre en lui-même, de l'artiste Lothar Baumgarten. Si l'aspect est sauvage, libre, si l'oeuvre est en permanent devenir, le lieu est bel et bien cultivé et la nature, en quelque sorte, calculée.