Musée de l'Hôtel-Dieu

L'Hôtel Dieu, alors chapelle, géré par l'Église, est édifié au XIVe siècle sous le règne de Charles V. Le bâtiment est fortement remanié aux XVIe et XVIIe siècles. À partir du XVIIIe siècle, le bâtiment connaît diverses occupations : prison pendant la Révolution, puis hospice et orphelinat. En 1854, il est désaffecté et vendu par lots, il abrite successivement un théâtre, un café, un cinéma et une salle de bal. Le Musée de l'Hôtel-Dieu est inauguré en 1996, après la restauration du bâtiment.

Alphonse Durand, architecte mantais, ami du célèbre Eugène Viollet-le-Duc, est en charge de sa restauration suite aux dégradations subies lors de la Révolution. Il réunit les sculptures endommagées et les dépose dans les tribunes de l’édifice pour les sauvegarder.

Un collection de chefs-d’œuvre de la région a été acquise par le musée, démontrant ainsi la haute qualité de la production artistique et artisanale régionale, comme ces têtes provenant du portail central de la Collégiale Notre-Dame, magnifiques témoins du premier art gothique, aux yeux en amande, aux bouches ourlées et aux chevelures finement ciselées. Ce dépôt s’est enrichi depuis le début du XXIe siècle de mobiliers provenant d’autres églises de Mantes : la Chapelle Saint-Jacques et l’église Saint-Anne de Gassicourt.

Le musée présente également une collection de peintures qui montrent des scènes de la vie de Mantes-la-Jolie au XIXe siècle et au début du XXe siècle, ainsi qu'une riche collection d'œuvres de Maximilien Luce, artiste proche de Georges Seurat, Paul Signac, Henri-Edmond Cross, qui, en 1921, s'installa dans la région.