Rosa Bonheur (1822-1899)

Une queue sans fin qui serpente entre les barrières à sangle à l’extérieur. Même punition à l’intérieur alors que nous avions réservés nos billets. Mais bon pourquoi pas si l'on peut voir les œuvres dans de bonnes conditions.
Ce ne fut pas le cas ! A vrai dire ca n’était pas une exposition mais une procession dans un couloir de métro en pleine affluence.
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un manque d'organisation (bien que forcement les employés furent submergés) mais plutôt un désir de rentabilité.
Impossible de regarder les tableaux sereinement, de se déplacer sans se bousculer, de se concentrer sans entendre les visiteurs râler...
Très décevant.

Très beau panorama de cette artiste sensible et talentueuse. À voir pour ceux qui ont un goût pour la nature et les animaux.

UNE FEMME MODERNE QUI SUBLIME LES ANIMAUX.

Comme toujours le musée d’Orsay se situe sur une ligne novatrice et esthétique.
Certes, Rosa Bonheur était déjà connue avant cette importante rétrospective, mais le choix de cette artiste née en 1822 n’est pas anodin. Elle est écolo avant l’heure (même si l’anachronisme peut paraître incongru) par la splendeur qu’elle confère à la nature (bois, champs cultivés ou pas, arbres, herbes, etc.). Elle s’assume clairement comme femme libre (son lesbianisme, sa confrontation avec les hommes par les thèmes qu’elle choisit et qui leur sont généralement réservés, sa passion pour les animaux auxquels elle donne une vie intérieure souvent par le seul regard). Il y a une telle humanité, un tel sens des choses simples et émouvantes, une telle proximité avec l’essentiel, qu’elle est décidément moderne.

On se promène avec bonheur à travers champs, montagnes, mers et lacs. On partage la dureté de vie des animaux et des hommes affairés aux cultures, à l’élevage, à la vente des chevaux. On se sent bien petits face à la grandeur et à la noblesse du cerf, « le roi de la forêt » ou de la famille des lions.

Certes, en cette fin de XIXe siècle, d’autres artistes annonçaient une autre modernité, celle de l’art contemporain. Il est d’ailleurs troublant de quitter les salles Rosa Bonheur et d’entrer dans celles consacrées à Edvard Munch. L’époque n’est pas la même dirait-on ! Comme si Rosa Bonheur continuait de faire vivre un monde non encore touché par les tortures qu’annonce le XXe siècle.

Cette exposition est un bain de nature et de simplicité touchante servi par un talent étonnant.

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Une artiste à découvrir. Rétrospective très riche pour cette grande artiste. Un régal.

Peintre originale et assez éloignée du conformisme pompier de son temps. L'exposition qui lui est consacrée est complète.

Seul tableau que j'aurais aimé voir au milieu des autres, c'est celui exposé au musée d'Angoulême, « Jeune taureau », qui présente un jeune taureau exubérant, bondissant, sa belle tête exprimant toute la joie d'être vivant. Il aurait bien été accroché face aux tableaux de labeur habituellement connus de l'artiste.

Certes, aujourd’hui son image est celle d’une mamie. Mais à l’époque on ne portait pas les cheveux courts, on ne s’habillait pas avec des pantalons. Dommage qu’elle n’aie pas de particularité comme Frida Kahlo et sa couronne de fleurs.
J’ai aimé ces animaux toujours individualisés même dans un troupeau. Les yeux sont très bien rendus et j’ai beaucoup aimé le grand dessin représentant les taureaux traversant un lac devant Ballachulich, avec le halo blanc autour de leurs corps. J’ai, du coup, acheté sa bio.

Rosa Bonheur mérite une bien plus grande place en France et cette exposition le prouve, on y admire la force du bœuf, la tristesse du chien, la beauté du cheval lumineux et même la lourdeur de la terre.

Très belle exposition, la scénographie est très agréable, les œuvres sont variées même si je n’accroche pas forcément à toute la peinture, le travail de dessin et de recherche est incroyable, les esquisses à l’aquarelle d’une qualité. J’ai adoré la plus grande des toiles, le marché aux chevaux, l’esquisse inachevée, superbe.