Boldini (1842-1931), Les plaisirs et les jours

Une belle exposition sur une époque foisonnante. Quelques portraits sublimes de beauté, ainsi que les dessins de Sem qui se moquent gentiment de l’égocentrisme des gens bien en vue.

EXPOSITION BOLDINI GIOVANNI

UNE TECHNIQUE ABOUTIE AU SERVICE DE L’ÉPOQUE, MAIS PAS DE LA CRÉATIVITÉ D’UN GRAND ARTISTE
(Musée du Petit Palais, Paris)

Chacun y va de son couplet admiratif sur Boldini (1842-1931) auquel le Petit Palais consacre une rétrospective. Mais que cherche-t-on de la part d’un artiste ? La répétition aussi brillante soit-elle de ce que d’autres ont déjà fait ? La description seule d’une époque ? Ou une émotion, une découverte d’une expression créatrice originale, un apport nouveau au grand édifice millénaire de l’art ?

Avec Boldini, on est impressionné par le talent technique du peintre. La couleur, la composition, le mouvement, l’étude des tissus et des décors. On plonge dans cette époque mondaine et de demi-mondaines, de vanité prétentieuse, de visages sans âme et lisses de personnages soucieux de leur apparence de vide. C’est l’univers de Proust de ce début de 20e siècle avec, par exemple, Montesquiou qui inspira Charlus à l’écrivain.

Au début, on est saisi par cette virtuosité de la palette et par cette ethnologie de l’inutile. Ensuite, on se lasse. Pourquoi ? Parce que la description aussi fidèle soit-elle d’une époque, ne suffit pas. L’artiste prévient lui-même qu’il a sacrifié à la mode et à son succès, pour vendre en les copiant-collant en quelque sorte, ses portraits aux personnalités du moment qui se les arrachaient à prix d’or.

Définitivement, il manque la patte d’un véritable artiste créateur et novateur. On pense au génie de Toulouse-Lautrec, ou de Manet, Monet, Vuillard, etc. On se convainc que tout ceci est bien fade quand on découvre les mêmes demi-mondaines peintes par d’autres artistes dans la dernière salle du musée de ce décidément toujours aussi beau et charmant Petit Palais.

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Très intéressante évolution de l'œuvre de Boldini, plus variée que ce que j'imaginais et des œuvres très bien mises en valeur.

A la découverte de la Belle Époque : mode et beauté de ces belles dames au regard désoeuvré.
Allez sans hésiter admirer l'univers de ce peintre à la mode en son temps et aujourd'hui injustement oublié.

Sublime, à voir absolument. Sensibilité artistique au rdv.

Une odeur de glycine, des variations sur couleurs de lilas fané, une vision fugace d'un Paris qui n'est plus dans sa légèreté et son insouciance, l'éphémère de vies se déclinant dans le plaisir de plaire : tout cela perçu et bellement peint par Boldini, et exposé avec art dans ce magnifique Petit Palais. A la sortie, on s'attendrait sur le boulevard à croiser un de ces dandies si précieux ou une de ces belles dames en robes de mousseline vaporeuse. A voir en particulier pour les nostalgiques de ce Paris de fin de siècle ; et le Petit Palais en est le superbe écrin. Une amoureuse du Petit Palais !

Très belle expo. De grands portraits de ces mondaines. C'est superbe, c'est fin et avec du mouvement. A ne pas rater.

D’intéressantes œuvres, mais quasi overdose de mondaines en robes du soir, heureusement Montesquiou parmi elles, indéniablement un réel sens de la pose, amour du rose, évolution du coup de pinceau ; peintre rare.

Très belle exposition avec, comme toujours au Petit Palais, une scénographie exceptionnelle qui donne au visiteur l’impression d’être un amateur d’art. Les portraits sont certainement flatteurs pour leurs modèles mondains mais le visiteur est emporté par la fougue et la passion qui s’en dégagent. En revanche, les peintures tardives ont un petit côté Jean-Gabriel Domergue que j’ai trouvé décevant.