Ribera, Ténèbres et lumière

Belle découverte, les tableaux les plus connus de ribera étaient là mais loin d'être les plus intéressant.
Super scénographie de l'exposition, peut-être une salle ou deux de trop c'est très riche.
Je n'étais pas retourné au Petit palais depuis longtemps, c'est très bien ce qui a été fait de l'aile collections permanentes.

J'ai vu deux fois cette exposition exceptionnelle : la première ce fut une véritable découverte, et un enchantement retrouvé lors de ma nouvelle visite. Le choix des œuvres est impressionnant et l'organisation de l'exposition parfaite : ainsi la salle où sont accrochées trois des Pietà de Ribera peintes à des périodes différentes de sa vie et dans des attitudes à la fois proches les unes des autres, mais aussi subtilement différentes dans leur mise en espace,
dans le point de vue du peintre ou dans la représentation des corps.
Dans le même ordre d'idée, il y a cette grande salle laissée presque vide où est accrochée, quasiment seule, cette surprenante "Femme à barbe", comme pour que le visiteur soit saisi dès son entrée par l'incongruité du tableau dont la frontalité ne fait que renforcer la force interpellative et presque provocatrice. Fréquentant régulièrement les expositions parisiennes, je dois avouer que celle-ci est l'une de celle qui m'a le plus impressionné.
Sans doute parce qu'elle fait découvrir un peintre peu connu et génial, mais surtout dans la mesure où l'organisation de l'espace muséographique semble entièrement dévoué au désir de faire partager une expérience avec humilité et bienveillance, et sans l'arrogance que l'on rencontré dans certaines des grandes expositions "thématiques" à la mode actuellement dans lesquelles l'impression d'être constamment "tenu par la main" est assez insupportable et occulte parfois mal certains manques de mise en perspective de la part des conservateurs.

Je partage certains avis. Je suis mitigée sur cette exposition. Ribera est un peintre impressionnant de réalisme et de virtuosité. On croirait certains personnages vivants, prêts à sortir de la toile. Mais les œuvres de Ribera ne m’ont pas touchée. Qu’a-t-il mis de lui dans ses tableaux ? Quel était le fond de son âme à lui? Avait-il la foi ? Il semble que son travail, réalisé essentiellement sur commande, ait étouffé sa propre personnalité. J’ai cru voir un peu de lui transparaître dans le Saint Thomas (ou le Saint Jude selon le catalogue) stupéfiant exposé en 2e salle. Mais il faudrait que j’y retourne pour vérifier certains détails.

Contrairement aux autres avis, j'ai aimé sans réserve cette magnifique rétrospective d'un peintre que je ne connaissais pas. Son parti pris de montrer des personnages (qu'ils soient des Saints, des philosophes ou des gens du peuple) dans des clairs-obscurs parfois terrifiants m'a vraiment emballée. Alors, effectivement, la vente de pâtes et de sauces tomate dans la boutique nous a fait beaucoup rire mon amie et moi : le ridicule ne tue pas.

Les clairs-obscurs sont absolument magnifiques mais tous ces saints, au bout d'un moment, c'est un peu lassant... et les rares paysages sont assez décevants.

Monstres, morts, supplices, descentes de croix, têtes tranchées ! Allez voir les lapins à l’étage en-dessous pour vous remettre, mais… certains sont dévorés atrocement, .., vivement le trimestre prochain ! Bon courage. Joyeuses fêtes 😁😁 :-)

L’essentiel c’est d’avoir réalisé une exposition sur ce peintre méconnu, souffrant de l’ombre du Caravage. Une première ! Donc, bravo.
En revanche, la scénographie tombe dans le panneau des sujets sombres, religieux, tortueux et martyrologiques, en ayant pris le parti de peintures tristes, éteintes et d’éclairages misérables. Ribera peignait la vie, la vraie vie. Sans misérabilisme, avec ses couleurs et sa force.
Les panneaux explicatifs sont pertinents, la présentation aérée.
Le ridicule ? Vendre des pâtes, du pesto et des biscuits dans la boutique, aux cotés des catalogues de l’exposition ! Sous prétexte qu’ils sont Italiens ! Mais où va-t-on ?

Très belle exposition dans une scénographie aérée. Dans la lignée du Caravage dont certains tableaux sont rappelés en images dans les cartels. Quelques tableaux de martyrs effectivement mais on ne peut pas résumer l'oeuvre présentée ainsi. Entre 1h15 et 1h30 de visite.

Peinture sombre et puissante, mais la scénographie ne laisse aucun répit ! On sature vite. A visiter en plusieurs fois si on le peut.

De l’influence Caravage mais aussi de Rubens, qui d’ailleurs n’est pas mentionné… mais sinon, courage ! D’énormes tableaux sur des supplices ! Que de carnages sur les thèmes !

De puissantes scènes religieuses mais un goût pour le misérabilisme qui ne mène jamais vers la Rédemption. Un cousin très lointain du Caravage.

Belle exposition pour qui aime Ribera et le caravagisme, avec de nombreuses œuvres.

Exceptionnelle rétrospective de ce suiveur du Caravage. Peintre à la technique éblouissante, mais qui aime trop la laideur ! Son réalisme qui veut choquer est pesant et on quitte l'expo saturé de martyrs, de supplices et de trognes atroces... Je n'ai ressenti aucune émotion.

Cette très belle et complète exposition met en lumière le génie humaniste de Ribera. C'est fabuleux !

ÉBLOUISSANTE et TRÈS CONSÉQUENTE première rétrospective en France !
Il faut bien compter deux heures.
Un grand bravo aux commissaires !