Ambrose Akinmusire au Trianon : trompettiste tout-terrain

Le trompettiste américain Ambrose Akinmusire sera sur la scène du Trianon le 11 juillet, pour un concert qui dévoilera ses diverses facettes.
L’hiver dernier, il se produisait sous la forme classique du trio au théâtre de la Cité internationale. En cette fin d’année, Ambrose Akinmusire revient à Paris, au Trianon, dans une tout autre configuration, preuve de la polyvalence de ce musicien audacieux. Celui-ci a en effet convié le batteur de jazz Justin Brown, la claviériste et chanteuse d’origine colombienne Chiquita Magic, mais aussi le brillant ensemble à cordes Mivos Quartet ainsi que le rappeur Kokayi. Un étonnant mélange qui promet de faire quelques étincelles.
Prodige de la trompette
Il faut dire qu’Ambrose Akinmusire en est coutumier. Celui qui a grandi au cœur de la baie de San Francisco, dans la populaire mais aussi violente Oakland, a fait de la musique le moyen autant de repousser les limites que de tenter de changer le monde. C’est à l’université de Berkeley, qu’Ambrose Akinmusire se fait remarquer à seulement 19 ans par le saxophoniste Steve Coleman qui l’invite dans son groupe Five Elements. Remportant en 2007 la Thelonious Monk International Jazz Competition, le jeune trompettiste ne tardera pas à rentrer dans la cour des grands. Collaborant aussi bien avec Esperanza Spalding, Marcus Miller que Kendrick Lamar, Ambrose Akinmusire signe en 2011 avec le prestigieux label Blue Note sur lequel il sortira cinq albums. Dont en 2018 le surprenant Origami Harvest, qui mêle jazz, musique de chambre et hip-hop en compagnie du rappeur Kool A.D et, déjà, du Mivos Quartet.
Explorations nombreuses
Amateur d’arts martiaux tout comme de littérature, Ambrose Akinmusire a sorti récemment deux albums minimalistes invitant à se concentrer sur la beauté face à un monde en proie au chaos. Enregistré à Paris au sein de l’église Saint-Eustache, le bien nommé Beauty Is Enough est éclairé de sa seule trompette, au son cristallin et envoûtant. Si dans Owl Song, il est cette fois accompagné de deux grands musiciens – le guitariste Bill Frisell et le batteur Herlin Riley –, c’est un même dialogue plein d’émotion qui se déploie entre la musique et le silence. Ambrose Akinsmusire s’apprête désormais à renouer avec l’esprit hybride et davantage explosif d’Origami Harvest, dont une suite devrait bientôt paraître. Mais nul doute qu’il saura mêler sur scène tous les aspects de ses nombreuses explorations musicales si passionnantes.
→ Ambrose Akinmusire au Trianon le 11 juillet 2025
Partager cet article sur :
Nos derniers articles
Amadeus se déploie dans un grand ciné-concert à la Seine Musicale les 7 et 8 mars prochain. Le Yellow Socks Orchestra & Choir accompagnera le célèbre film de Miloš Forman inspiré de la vie de Mozart, dont il jouera les plus mémorables compositions.
La chanteuse portugaise Ana Moura sera le lundi 3 mars sur la scène de la Cigale pour révéler son très personnel fado contemporain empreint autant de tradition que de nombreuses influences.
Le 27 février, le violoniste Renaud Capuçon sera sur la scène de l’Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique avec l’Orchestre philharmonique de Radio France pour un concert autour des œuvres d’Éric Tanguy, d’Ernest Chausson et d’Edward Elgar.
Le guitariste et compositeur américain Cory Wong se produit à l’Olympia les 11 et 12 février prochains. Le musicien, roi du funk, va faire vibrer sa guitare et son sens du groove pour le public français.