Biennale Boulez à la Philharmonie : une biennale radicale

Le compositeur et chef d’orchestre Pierre Boulez, décédé en 2016, est à l’honneur en ce printemps à la Philharmonie, à l’occasion de la troisième biennale qui lui est consacrée.
Un rendez-vous incontournable
La biennale Boulez prend désormais ses habitudes au cœur de la Philharmonie, dont la grande salle de concert du bâtiment de Jean Nouvel porte le nom. Après s’être tenu à huis clos en raison du Covid en 2021, l’évènement est de retour pour une troisième édition à la programmation riche et variée qui se déploiera dans les différents espaces du complexe musical de la Villette. Elle reviendra ainsi sur les innovations du compositeur tout en créant des dialogues avec d’autres grands noms de la musique.
On retrouvera bien évidemment l’Ensemble intercontemporain, fondé par Pierre Boulez en 1976. Avec son actuel directeur Matthias Pintscher à la baguette le 16 avril, il revisitera les Improvisations sur Mallarmé, en les confrontant aux œuvres des Viennois Arnold Schönberg et Alban Berg. Le 13 avril, les solistes de l’Ensemble intercontemporain interpréteront, quant à eux, plusieurs pièces du compositeur français, notamment Les Notations, une œuvre de jeunesse à la radicalité formelle datant de 1945.
Dialogues
C’est aussi d’une partition de cette même époque précoce et radicale, le Livre pour quatuor, que s’emparera le Quatuor Arditti le 12 avril. Il s’agira d’un véritable défi avec cette œuvre à l’écriture dense et éclatée. Que l’on retrouvera, à travers un extrait réadapté dans une version pour orchestre, ce même 12 avril dans la grande salle. Pour lui faire écho, y seront également jouées deux œuvres romantiques tout aussi radicales, telles que la Symphonie fantastique de Berlioz et le Concerto pour piano n°1 de Liszt, le tout dirigé par Daniel Barenboim. Le célèbre chef d’orchestre, qui dirigera la Staatskapelle Berlin qu’il s’apprête à quitter après trente ans à sa tête, sera de nouveau présent pour cette biennale, témoignant de sa longue amitié avec Boulez.
Il rendra ainsi hommage au compositeur avant-gardiste le 2 mai en mettant cette fois en avant l’importance dans son travail de la relation entre instruments et électronique. Enfin pour clore la biennale le 3 mai, Daniel Barenboim proposera en compagnie de l'Ensemble Boulez un étonnant dialogue avec Mozart autour de la Gran Partita du musicien prodige et de Sur incises de Pierre Boulez. Un programme qui promet décidément de nombreuses réjouissances.
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