Birds on a Wire à la Philharmonie : sur un fil(et) de voix
La formation Birds on a Wire, composée de Rosemary Standley et Dom la Nena, célèbre ses dix ans d’existence en proposant un concert le 30 septembre à la Philharmonie de Paris, accompagnée de la Maîtrise de Radio France et avec des arrangements de Mike Smith.
Il est des voix qui peuvent tout chanter. C’est le cas du timbre de Rosemary Standley, officiante chez Moriarty, qui reprenait déjà il y a quelques années, seulement accompagnée d’un piano, des titres aussi variés que « I'd Rather Go Blind » d’Etta James, « La nuit je mens » de Bashung ou « Porque te vas » de Jeannette. Depuis une décennie maintenant, c’est avec Dom La Nena, chanteuse et violoncelliste brésilienne, qu’elle reprend des classiques de la chanson folk, blues, ou rock en y déposant sa couleur vocale si particulière.
Pour fêter ces noces d’étain, Le Chant des oiseaux prend son envol en forme de spectacle anniversaire ; sur scène, Dom la Nena et Rosemary Standley sont accompagnées d’un chœur de jeunes filles – celles de la Maîtrise de Radio France pour le concert du 30 septembre prochain à la Philharmonie de Paris. Au programme : des reprises, comme à leur habitude, teintées d’arrangements par Mike Smith, membre du groupe holographique Gorillaz.
Birds on a Wire : le chant des sirènes
Dans la setlist, un mélange de ces réinventions de classiques qui ont fait la renommée de Birds on a Wire et de nouvelles pépites à la sauce Standley/La Nena : Bob Dylan, Leonard Cohen (auquel la formation a emprunté un titre pour son propre nom), Pink Floyd, Jacques Brel, Gilberto Gil, Henry Purcell, Cat Stevens… Un grand écart permanent de timbres, de styles, d’écritures, que les Birds on a Wire maîtrisent à merveille, invoquant à la fois l’instrument principal de Rosemary Standley – sa voix à la plasticité fabuleuse – et le talent protéiforme de Dom La Nena, influencée par autant la bossa nova ou la musique baroque que par la pop ou la musique française (elle a joué avec Étienne Daho, Jeanne Moreau, Camille, ou la plus confidentielle Sophie Hunger). En français, en anglais, en italien ou portugais, peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ; ce que Birds on a Wire fournit brillamment – et sans mal au crâne le lendemain –, puisque la musique est, on le sait, un langage universel.
→ Birds on a Wire à la Philharmonie le 30 septembre 2023
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