La Symphonie n°6 de Tchaïkovski à la Maison de la Radio : sublime, forcément sublime

L’Orchestre philharmonique de Radio France donne le 15 septembre un concert autour de la Symphonie n°6 de Tchaïkovski, dite « Symphonie Pathétique », sa dernière composition, pensée comme une autobiographie musicale.
Pathétique : adjectif ; « qui émeut fortement, dont l'intensité dramatique provoque un sentiment de tristesse grave ». Voici comment le Larousse définit l’adjectif qui nomme la Symphonie n°6 de Tchaïkovski ; celle-là même que l’Orchestre philharmonique de Radio France s’apprête à jouer le 15 septembre prochain, sur la scène de l’auditorium de la Maison de la Radio. Au cœur de cet écrin refait à neuf en 2014 s’apprête à se déployer la dernière composition de Tchaïkovski, laissée en héritage à la musique classique en 1893, quelques jours seulement avant sa disparition.
Faite de quatre mouvements aux lentes complaintes, aux motifs sentimentaux portés par des violons indolents, de valses à cinq temps et d’équilibres savants entre les différentes sections de l’orchestre – bien que les cordes occupent tout au long de la symphonie une place centrale – la composition est effectivement pathétique, dans son sens premier, celui de l’émotion presque incontrôlable. Tchaïkovski y aurait déroulé l’histoire de sa vie, tout en souhaitant garder la réalité de cette histoire pour lui, soumise à l’interprétation de chacun, puisqu’il gardera secret le programme de cette symphonie.
Tchaïkovski, l’incorrigible romantique
Pour tenter de décrypter l’œuvre finale du génie russe, Mikko Franck sera à la direction de cette musique symphonique, véritable terreau d’épanouissement de Tchaïkovski. C’est là qu’il peut offrir un écrin sur mesure à son romantisme, qu’il devient non seulement possible mais aussi et surtout souhaitable d’aller et venir entre joie et souffrance, là où les couleurs musicales et les timbres sont si variés que le compositeur peut laisser libre cours à sa créativité, amplifier et répéter certains mouvements… Ce qu’il fera, une dernière fois, avec sa Symphonie Pathétique. Pour l’introduire ce soir-là : les Quatre derniers Lieder de Richard Strauss, illuminés par Asmik Grigorian, aussi bien soprano que comédienne tragique, et le Stabat Mater – versets I à IV par Benjamin Attahir – création mondiale, commande de Radio France !
→ Tchaïkovski : Symphonie n°6 à la Maison de la Radio le 15 septembre 2023
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