Marina Rebeka, Karine Deshayes et Speranza Scappucci : La preuve par trois

La soprano lettone et la mezzo-soprano française se retrouvent le 21 mars au Théâtre des Champs-Élysées pour une soirée autour des grands personnages féminins de l’histoire de l’opéra, tandis que Speranza Scappucci dirige l’Orchestre de chambre de Paris.
Il est des airs qui traversent les époques, transcendent les styles, pour s’installer comme des valeurs sûres, refuges pour voix brillantes, à l’image de ceux crées par Rossini, Donizetti ou Bellini : trois maîtres italiens d’antan, bientôt réunis par trois femmes d’aujourd’hui.
Ces artistes bien dans leur temps vont ressusciter, le temps d’une soirée, Marie Stuart, Anne Boleyn, Elisabeth reine d’Angleterre. Trois femmes, trois reines d’antan, trois timbres, trinité de voix virtuoses, tantôt charmeuses, tantôt stratèges, parfois souveraines et souvent redoutables. Karine Deshayes, mezzo-soprano française acclamée internationalement et Marina Rebeka, soprano lettone à la carrière tout aussi riche ont donc décidé de leur donner vie, accompagnées par l’Orchestre de chambre de Paris, dirigé par l’Italienne Speranza Scappucci. Le trio ambitionne de rendre hommage à la grandeur de ces héroïnes mythiques du XIXe siècle.
Triptyque royal au Théâtre des Champs-Élysées
En se concentrant sur des compositeurs et des airs à la technicité vocale extrêmement exigeante, Karine Deshayes et Marina Rebeka savent qu’elles se glissent dans la peau de femmes écrites spécifiquement pour mettre leurs interprètes en valeur. Charge à elles qui relèvent le défi de retranscrire toute la force, toute la grâce du duo d’Elisabetta, regina d’Inghilterra de Rossini, des Casta Diva et Mira, o Norma de Norma par Bellini, du Prélude de Maria Stuarda par Donizetti…
Un pari que devraient réussir avec brio les deux artistes : la nordique Marina Rebeka maîtrise le bel canto – ici à l’honneur via Rossini, Bellini et Donizetti – comme le baroque, passe sans souci de La Traviata à la Marguerite faustienne, valse entre Verdi et Tchaïkovski. De son côté, Karine Deshayes apporte sa touche mezzo à la Cendrillon de Massenet, à l’inénarrable Carmen, à la Valentine des Huguenots… Preuve s’il en fallait une de l’excellence de la française, elle est sacrée en 2020 encore, et pour la troisième fois, Artiste Lyrique de l’année aux Victoires de la Musique. Un triplé gagnant pour une soirée royale au Théâtre des Champs-Élysées.
→ Femmes de pouvoir au Théâtre des Champs-Élysées le 21 mars : réservez vos places avec L'Officiel des spectacles
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