Musique de chambre à l’Opéra Garnier : le live des Métamorphoses
Les musiciens de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris proposent, ce 18 février, pour le premier dimanche de la saison de musique de chambre, le thème des « Métamorphoses ». Au programme : Strauss et Mozart.
Musiciens du dimanche
Fidèle à la tradition, l’Orchestre de l’Opéra national de Paris propose un récital, « Métamorphoses », le 18 février prochain. Au cœur du mythique Opéra Garnier, quatre dimanches par saison, l’Orchestre s’adonne au sein de la grande salle du Palais à un concert de musique de chambre. Les fins de semaine, entre février et mai, verront donc émerger le « Voyage » (un ensemble de cuivres et de percussions dirigé par le directeur musical de l’Opéra de Paris vénézuélien, Gustavo Dudamel), et la « Nature », mettant à l’honneur les thèmes végétaux de Mahler, Bonis, Schreker et Eisler.
Une salle, deux ambiances
En ouverture du bal, donc, ces « Métamorphoses », tissage entre le Quintette en ut majeur K. 515 de Mozart et les Metamorphosen de Richard Strauss. Interprétées par deux violons, deux altos, deux violoncelles et une contrebasse, ces compositions légendaires prennent toute leur dimension dans la grande salle du Palais Garnier : goûter aux joies de l’opéra, des fauteuils de velours rouge et des stucs d’or se rend désormais accessible à tous. Chacun mérite d’entendre ces quintettes de Mozart ; lui qui nourrissait une affection particulière envers l’alto a composé pour le K. 515 en ut majeur une partition emplie de lumière, d’optimisme. Richard Strauss, en revanche, compose ses Metamorphosen en 1945, alors que son pays, l’Allemagne, est en partie dévasté à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors âgé de 80 ans, conscient du désespoir qui l’entoure, Strauss livre une partition pleine de tristesse, presque de résignation, en y insufflant même des passages à l’âme élégiaque : l’un des thèmes principaux, au nombre total de six, est une référence pleinement assumée à la « Marche funèbre » de la Symphonie n°3 de Beethoven. L’Orchestre de l’Opéra national de Paris, l’un des plus anciens orchestres de France (il fut fondé par Louis XIV !) se saisit donc de pièces radicalement différentes. Peut-être est-ce justement là que se trouve l’essence même de la musique… dans les métamorphoses de style.
→ Métamorphoses à l'Opéra Garnier le 18 février 2024
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