Vanessa Wagner, le piano et la touche de folie
La pianiste Vanessa Wagner s’installe au Café de la Danse le 15 septembre pour une date unique. L’occasion d’y écouter son style aux facettes multiples, entre hommage aux classiques et réinvention de la modernité. À moins que ça ne soit l’inverse…
La pianiste française Vanessa Wagner jouera pour un soir au Café de la Danse. Le lieu intimiste du 11e arrondissement, au style amphithéâtre - le côté chaleureux en plus ! -, offre une scène parfaite pour le toucher délicat de l'artiste.
Sans artifices, la salle de 500 places permet de se concentrer sur le son, par ailleurs très bon, dans une ambiance feutrée et proche du public ; et il faut au moins cela pour apprécier comme il se doit le récital mêlant classique et contemporain d’une des pianistes les plus remarquées de sa génération. En 2021, en duo avec le pianiste Wilhem Latchoumia, Vanessa Wagner délivrait This is America, où ils reprenaient notamment à deux pianos les thèmes cultes de Leonard Bernstein pour West Side Story. « Somewhere », « Prologue » ou « Rumble » y gagnaient alors une toute nouvelle dimension épurée. Le dernier album de Vanessa Wagner, Study of the Invisible, enregistré pendant la pandémie de Covid-19 et sorti en mars 2022, rend hommage à ses influences multiples et éclectiques : s’y croisent Philip Glass, Harold Budd, Caroline Shaw, David Lang ou Suzanne Ciani.
Accords parfaits
Depuis son titre de « Révélation soliste instrumental » aux Victoires de la Musique Classique en 1999, Vanessa Wagner met un point d’honneur à casser les codes, à se créer une identité musicale unique, ne choisissant pas entre modernité – comme sur Statea, en 2016, en duo avec l’artiste et producteur électronique Murcof - et tradition. Elle collabore ainsi un jour avec le chanteur Arthur H et enregistre des albums de musique de chambre le lendemain ; joue Mozart, Schubert et Liszt le matin et se greffe à la musique électronique de Molécule le soir.
Ce mélange des genres donne à l’œuvre de Vanessa Wagner une couleur toute particulière, elle qui fut formée au Conservatoire de Rennes puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris ; elle s’aventure même parfois hors des murs de la musique seule, pour s’allier avec le plasticien Quayola ou le circassien Yoann Bourgeois. Directrice du Festival de Chambord en parallèle depuis 10 ans, Vanessa Wagner est multi-talents, multi-casquettes, définitivement protéiforme.
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