Wynton Marsalis à la Philharmonie : le meilleur des deux mondes

La Philharmonie de Paris accueille du 10 au 14 juin le jazzman Wynton Marsalis, figure tutélaire de la trompette, acclamé pour son savant mélange de musique classique et de jazz pur jus.
Ne demandez pas à Wynton Marsalis de choisir : il s’est spécialisé dans la surprise permanente. Celui qui naît à la Nouvelle-Orléans – territoire s’il en est un de la musique jazz – en 1961 a grandi entouré d’un père pianiste et de frères saxophonistes. Lui choisit d’abord la trompette comme instrument de prédilection, et le souffle ne lui manque pas : de marching band en formations jazz, de groupes funk en orchestres classiques comme le New Orleans Civic Orchestra dont il fut le trompettiste titulaire… Wynston Marsalis a envie de toucher à tout, de ne s’imposer aucune limite, aucune frontière dans le déploiement de son art.
Et ce mélange des genres lui réussit : lorsqu’il sort ses premiers albums en son nom propre, après posé sa patte sur les morceaux de pointures telles que Herbie Hancock, Sarah Vaughan ou Sonny Rollins, le monde du jazz est ébloui. Prenant la relève après le raz-de-marée jazz rock, Marsalis s’inspire du mythe Miles Davis et retourne d’abord à un son acoustique tout en inventant le sien, avant de pousser l’innovation plus loin en s’attelant à des interprétations de concertos, d’œuvres classiques ou baroques.
Wynton Marsalis, le désembarrassé du choix
Il investit donc la scène de la Philharmonie ce 10 juin, au cœur de la Grande Salle Pierre Boulez, lui qui fut le premier jazzman à recevoir un Grammy Award pour son mix de jazz et de classique, puis le premier à recevoir l’immense prix Pulitzer de la musique. Et il faut écouter en live ce prodige pour saisir la subtilité de son style, de son jeu, de son exigence permanente dans le mélange de modernité et de classicisme. Il composera par exemple une Symphonie n°4 pour le New York Philharmonic, faite de blues, de violons et d’improvisations ; ou encore pour une commanditaire aux origines écossaises un Concerto pour violon basé sur du jazz de la Nouvelle-Orléans enrichi de mélodies traditionnelles celtiques. Il sera pour ses représentations françaises accompagné du Jazz at Lincoln Center Orchestra, big band new-yorkais fait d’une quinzaine de solistes brillants : un big-bang à ne pas manquer.
→ Jazz at Lincoln Center Orchestra et Wynton Marsalis à la Philharmonie : les 10, 13 et 14 juin 2023 (avec l'Orchestre de Paris les 13 et 14 juin)
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