[expo] Metal à la Philharmonie : Musique endiablée
Avec l’exposition « Metal – Diabolus in musica », la Philharmonie de Paris consacre ce genre musical controversé et subversif dans un parcours qui s’adresse autant au fan qu’au néophyte.
Provocant, sombre, diabolique même, telles sont les idées associées de longue date au metal, genre musical qui n’a pourtant pas cessé de prospérer depuis un demi-siècle et de faire des adeptes. Celui-ci est à l’origine d’une véritable culture, autant fondée sur ses racines subversives que sur ses idoles, sa communauté et ses rites, que célèbre dans une passionnante exposition inédite le temple de la musique qu’est la Philharmonie de Paris.
Une riche histoire
À la fin des années 1960, la naissance du hard rock voit les curseurs poussés au maximum de puissance et d’intensité, tant musicales que scéniques, allant jusqu’à employer le triton, une suite de notes dissonantes surnommée au Moyen Âge diabolus in musica.
C’est à travers les groupes Black Sabbath, Led Zeppelin ou encore Deep Purple, mythes fondateurs de cette folie musicale donnant naissance au metal, que s’ouvre l’exposition de la Philharmonie. Nombreux y sont les objets cultes racontant l’histoire du metal tels que la basse-hache ensanglantée du groupe Kiss, une guitare-ouija de Metallica, un pied de micro steampunk de Korn, le chapeau du célèbre guitariste Slash, la moto de Mötley Crüe ou encore la guillotine utilisée par Alice Cooper sur scène.
Détaillant ses différents genres – tels le hardcore, le metal symphonique ou le death metal – au sein de chapelles dédiées, le parcours accorde aussi une place à la scène française, des pionniers de Trust au très populaire groupe Gojira. Il présente même d’étonnants exemples d’appropriations du metal à travers le monde, du Brésil au Japon.
Plongée dans l’univers du metal
En retraçant l’univers visuel foisonnant du metal, l’excellente scénographie révèle les nombreuses références des pochettes de disque à des tableaux fameux, de Brueghel à Géricault. Elle explore aussi la proximité entretenue avec certains artistes contemporains, comme Hans Ruedi Giger et Wim Delvoye, ainsi qu’avec le cinéma ou encore la bande dessinée, à l’image du bédéaste Philippe Druillet et de la revue Metal hurlant. Faisant également la part belle au live, l’exposition nous plonge au cœur du Hellfest pour apprécier tant les performances musicales que les headbangs, mosh pit et autres wall of death des fans de metal. De quoi vouloir s’y adonner à son tour !
Exposition Metal, Diabolus in Musica à découvrir au Musée de la Musique jusqu'au 29 septembre 2024
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