[expo] Mexica au Musée du quai Branly : Des hommes et des dieux
Le Musée du Quai Branly - Jacques Chirac explore jusqu’au 6 octobre, avec l’exposition « Mexica. Des dons et des dieux au Templo Mayor », cette fascinante civilisation, plus connue sous le nom d’« Aztèque ».
Si l’actuelle Mexico l’a totalement recouverte, Tenochtitlan, capitale du peuple Mexica, n’a peut-être pas totalement disparu. En effet, des traces de cette cité fondée en 1325 ont été exhumées à la fin des années 1970, relançant l’intérêt pour cette civilisation perdue, décimée par les conquistadors espagnols au début du XVIe siècle. Organisée en partenariat avec Proyecto Templo Mayor et l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (INAH) de Mexico, l’exposition « Mexica » du quai Branly propose une plongée inédite et éclairante à la découverte des Mexicas en s’appuyant sur les recherches menées depuis plus de 40 ans.
Une civilisation fascinante
Né au XIIIe siècle, l’Empire mexica n’a cessé de s’étendre du golfe du Mexique au Pacifique. C’est aux dimensions symbolique, religieuse et artistique de la vie du peuple Mexica que s’intéresse le parcours du quai Branly à travers de nombreuses pièces retraçant son organisation. Parmi elles, figurent les effigies des innombrables dieux du panthéon mexica, tels que Quetzalcoatl (« serpent à plumes »), créateur de l’univers et de l’humanité, Huitzilopochtli, dieu du soleil et de la guerre, ou encore Tlaloc, dieu de l’eau. Fondée sur un principe de dualité, la vision du monde des Mexicas s’organise entre un monde céleste et un autre souterrain appartenant aux dieux et aux morts, avec au milieu, la surface terrestre, où vivent les créatures des dieux.
Les offrandes du Templo Mayor
Incarnant cette conception mexica, le Templo Mayor est au cœur de la cité de Tenochtitlan. Le musée du quai Branly fait revivre cette pyramide sacrée en revenant sur les cérémonies et rites dédiés aux dieux qui s’y déroulaient. Sur l’exceptionnel ensemble de plus de 200 offrandes présentées apparaît une grande diversité puisqu’elles pouvaient prendre la forme de minéraux, de plantes, d’animaux, d’instruments de musique, de pots ou encore de coffres. Les sacrifices humains particulièrement violents y occupent aussi une place avec la présence de pierres sacrificielles ou de récipients pour le sang et les cœurs humains.
Disparus il y a cinq siècles, les Mexica et leur esprit continuent néanmoins d’infuser les peuples autochtones du Mexique moderne, comme le prouve la fin de l’exposition. Les civilisations sont éternelles...
Exposition Mexica, Des dons et des dieux au Templo Mayor, à découvrir au Musée du Quai Branly - Jacques Chirac jusqu'au 6 octobre 2024
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