[expo] Olympisme au Palais de la Porte Dorée : Le monde en jeux

Le gymnaste unijambiste Georges Eyser photographié par Louis Melsheimer en 1904 © Missouri Historical Society

Alors que les Jeux de Paris approchent, le Palais de la Porte Dorée revient avec l’exposition « Olympisme, une histoire du monde » sur les grandes heures olympiques.

Des athlètes dépassant leurs limites, des victoires, des foules fêtant l’union par le sport : ces images nourrissent l’histoire plus que centenaire des Jeux olympiques modernes. L’exposition du Palais de la Porte Dorée en retrace avec précision sa chronologie à travers de nombreuses photographies, films, affiches ou objets.

Un monde olympique

Depuis les premières olympiades modernes d’Athènes en 1896, les diverses éditions des Jeux ont accompagné les mutations du sport, tant comme pratique que comme spectacle, révélant aussi ce que celles-ci racontent de la société et du monde. D’abord réservés à une élite masculine occidentale, les JO ont progressivement inclus les athlètes féminines, puis, plus tard, les paralympiques. Le contingent de délégations nationales a lui aussi connu de nombreuses évolutions, notamment à la suite de la décolonisation, illustrant la manière dont les Jeux se sont fait le témoin, voire la caisse de résonance, des bouleversements géopolitiques. Ainsi, l’exposition évoque comment la montée des nationalismes dans les années 1930, la guerre froide ou encore le conflit israélo-palestinien se sont invités au cœur des célébrations sportives.

Des figures marquantes

Les Jeux Olympiques se sont souvent fait le théâtre de nombreuses revendications sociales, féministes ou anti-racistes. Certaines images fameuses marquent particulièrement comme le triomphe de l’Afro-Américain Jesse Owens à Berlin en 1936, discréditant les thèses de la supériorité aryenne des nazis, ainsi que le poing levé de Tommie Smith et John Carlos sur le podium à Mexico en 1968 pour dénoncer les discriminations raciales aux États-Unis.

Mais l’exposition a aussi le mérite de mettre en lumière d’autres figures symboliques, parfois moins connues, tels le premier champion afro-antillais Constantin Henriquez en 1900, la joueuse de tennis pionnière Suzanne Lenglen, le nageur roumain exilé aux États-Unis Johnny Weissmuller qui a fait sensation à Paris en 1924, le marathonien français d’origine algérienne Alain Mimoun sacré en 1956, le perchiste polonais médaillé d’or Władysław Kozakiewicz et son bras d’honneur à Moscou en 1980, sans oublier la consécration à Atlanta en 1996 des Guadeloupéennes Marie-José Pérec et Laura Flessel. En attendant que les Jeux de Paris complètent dès cet été le tableau.

Exposition Olympisme, une histoire du monde, à découvrir au Palais de la Porte Dorée jusqu'au 8 septembre 2024

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