[expo] Ravel Boléro : Le Musée de la Musique révèle Ravel
Le Musée de la Musique propose de plonger le spectateur dans la création et le rayonnement de l’œuvre mythique. Les partitions, costumes, et l’histoire globale de sa composition lèvent le voile sur la genèse du « Boléro ».
Le Boléro, ce crescendo tout en répétitions, serait joué en moyenne toutes les quinze minutes autour de la planète. Chiffre évidemment invérifiable, mais sa popularité, elle, est indéniable : il s’agit de l’œuvre la plus jouée au monde. Le Musée de la Musique célèbre donc le génie de Maurice Ravel, à l’occasion des 150 ans de l’artiste, en proposant une exposition ultra-complète. Au programme : création, rayonnement international, aspects visuels du Boléro, personnalité géniale de son auteur…
Initialement commandé par la danseuse et mécène russe Ida Rubinstein à Ravel, le Boléro et ses rythmes aux inspirations espagnoles s’entourent au sein de l’exposition de costumes, de maquettes de décors, mais aussi des collections de Ravel de jouets mécaniques, de casse-têtes, de bibelots, d’objets personnels. Point d’orgue : la mise à l’honneur de sa maison de Montfort l’Amaury, le Belvédère, où il compose entièrement le Boléro.
Une fois Ravel ressuscité, il ne reste plus qu’à se plonger entièrement dans l’œuvre et à savourer les différentes (et nombreuses) versions du Boléro jouées le long du parcours : la première, celle de l’Orchestre de Paris, ouvre la voie aux chœurs d’enfants, danses, et réinterprétations qui accompagnent l’exposition. « Ravel Boléro » est une expérience audiovisuelle complète, grâce aux films – cinéma, documents d’archives, captations de ballets, dont la version culte de Maurice Béjart - qui tapissent les murs, ainsi qu’aux manuscrits, aux tableaux d’Odilon Redon, Degas, Manet…
Boléro, tour de force
L’immersion totale dans le monde intérieur et l’environnement de Maurice Ravel fait la part belle à ce dispositif cinématographique en entourant le visiteur, en rendant ce crescendo rythmique aux deux motifs absolument omniprésent dans les yeux et les oreilles. Celui qui décrivait son œuvre comme « pas de musique, pas de composition : seulement un effet d’orchestre » serait-il surpris par les reprises ici mises à l’honneur de Frank Zappa ou d’Angélique Kidjo ? Peut-être : force est de constater que les générations suivantes y ont bien trouvé de la musique.
Ravel Boléro au Musée de la Musique, à découvrir jusqu'au 15 juin 2025
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