Pop Air, l'exposition qui n’en manque pas
L’exposition Pop Air prend ses quartiers à la Grande Halle de la Villette, jusqu'au 21 août. Une quinzaine d’artistes internationaux y exposent leurs œuvres gonflables et gonflées, entre pop-art et aire de jeux géante.
Depuis le 14 avril et jusqu’au 21 août, la Grande Halle de la Villette, en collaboration avec le Balloon Museum de Rome, repousse encore ses limites : le hangar du 19e arrondissement accueille une exposition entièrement gonflable. Un écrin de verre, pour laisser toute la place aux sculptures gonflées. Arrivées tout droit d’Italie, où l’exposition a connu un succès retentissant, les œuvres aspirent le visiteur dans leur univers chamarré.
Les expositions de ce genre ont le vent en poupe : en 2018 se déployait déjà à la Villette Au-delà des limites, événement remarqué, sous forme de succession de projections oniriques, élaboré par le collectif japonais teamLab. Qui dit immersion dit interaction : espaces dédiés aux enfants, mapping vidéo, bar à fleurs, corners instagrammables… Tout est imaginé pour immerger le public, mentalement et physiquement. Jusqu’à le transformer lui aussi en œuvre d’art : ici, pas question d’interdire de toucher les œuvres, Pop Air invite le visiteur à s’y baigner ! L’exposition se déploie sur 5 000 m2, où l’on voyage entre piscines à boules monumentales, mais aussi fontaines géantes, murs recouverts de miroirs ou châteaux forts monochromes…
L’art gonflable dans l’air du temps
Une explosion de couleurs, de formes, à mi-chemin entre le gigantisme de Monumenta d’Anish Kapoor et les couleurs pop de Jeff Koons... Les artistes des quatre coins du monde ont laissé libre cours à leur imagination, et invitent les visiteurs à faire de même. Pour cela, Pop Air a fait appel à des pontes du domaine : le Français Cyril Lancelin expose son Knot rouge, mêlant art et technologie ; la Germano-polonaise Karina Smigla-Bobinski lâche en orbite sa sphère flottante ADA, parée de stylos ; quand le public se passe la balle, celle-ci bute contre les murs et crée une nouvelle œuvre. Le collectif italien Quiet Ensemble installe sa déjà culte piscine à boules, Hypercosmo, dont l’ambiance sonore et visuelle évolue. Chaque œuvre défie la précédente ; la perception de l’espace et du corps est bousculée par Pop Air… et tant mieux !
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