Yes !

Yes, c’est inouï ! chamboule les destins

À deux pas de la place de l'Opéra, au Théâtre de l’Athénée, cette opérette en trois actes revisite une pièce phare du répertoire de Maurice Yvain. Une cavalcade clinquante et swing, où amour sincère et ambition financière s’affrontent dans le Paris des années 1930.

Coup de fouet ! La compagnie de théâtre lyrique Les Brigands et leurs complices du Palazzetto Bru Zane, reviennent au Théâtre de l’Athénée avec Yes, c’est inouï !, une comédie enjouée où des personnages hauts en couleur se coursent et s’amourachent les uns des autres.

Tout commence à Paris, lorsque Maxime Gavard, fils d’un tyrannique industriel qui a fait fortune dans les vermicelles, est contraint d’épouser une riche héritière selon les vœux de son père. Mais le jeune épicurien, amoureux des voitures de sport et du jazz, ne l’entend pas de cette oreille. Lucette de Saint-Aiglefin, la femme mariée avec laquelle il batifole en douce, le convainc alors de contracter un mariage blanc à Londres pour échapper à son destin. Seulement Totte, la pseudo-épouse, jolie plante aux origines modestes, tombe sous le charme de Maxime, et réciproquement. Cette idylle ne manque pas de susciter colère chez le paternel et jalousie de la part de la maîtresse éconduite.

Une trame suffisamment croquignolette pour que les metteurs en scène, Bogdan Hatisi et Vladislav Galard, puissent exprimer librement leur goût pour le burlesque et la légèreté.

Mélange des genres

Cette relecture de l’un des grands succès du compositeur Maurice Yvain, joué pour la première fois en 1928, s’épanouit entre lutte des classes et faste des Années folles, fausse frivolité et réelle férocité. Ce n’est pas un hasard si la mise en scène est inspirée des toiles d’Otto Dix, partagées entre horreur et humour. Ou si Joséphine Baker et la Revue Nègre, Orson Wells et Citizen Kane, ou encore Staline et Al Capone, pointent le bout de leur nez au détour d’une phrase, d’un gag ou d’une entrée en scène. Tout ici est prétexte à basculer dans l’absurde, à rire et délirer. Des personnages fantasques aux scènes cocasses, Yes, c’est inouï ! est un tourbillon d’aventures. Surréaliste à souhait.

PM, Elodie Cabrera

Flannan Obé est à l'affiche de Passage en revue (mise en scène - La Divine Comédie) en 2024, Les Caroline (mise en scène - Les Enfants du Paradis) en 2024, On aura tout vu ! - Une nuit au café-concert (texte, mise en scène, interprétation - Théâtre des Bouffes du Nord) en 2024 ou encore L'Amour vainqueur (interprétation - Théâtre du Châtelet) en 2024.

Vladislav Galard est à l'affiche de Fusées (texte - Théâtre de Gennevilliers (T2G)) en 2025, L'Histoire du soldat (interprétation - Théâtre du Châtelet) en 2025, Dans le cerveau de Maurice Ravel (texte, interprétation - Théâtre Silvia Monfort) en 2025 ou encore Banquet capital (interprétation - MC 93) en 2024.

Éric Boucher est à l'affiche de Inscape Game (texte, interprétation - Le Funambule Montmartre) en 2023, Un gène entre nous (interprétation - Théâtre des Mathurins) en 2023 ou encore Silence, on tourne ! (Théâtre Fontaine) en 2018.
Au cinéma, Éric Boucher a interprété monsieur Serra dans Un vrai bonhomme en 2019, À coup sûr en 2013 ou encore Le Fils du Français en 1999.

Maurice Yvain est à l'affiche de Gosse de riche (musique - Athénée Théâtre Louis-Jouvet) en 2024, Là-Haut (musique - Athénée Théâtre Louis-Jouvet) en 2022 ou encore Là-haut ! (L'Auguste Théâtre) en 2021.
Au cinéma, Maurice Yvain a composé Pas sur la bouche en 2003, Miroir en 1946 ou encore La Fausse maîtresse en 1942.

Gilles Bugeaud est à l'affiche de OH-LA-LA OUI OUI - Swing des années folles (interprétation - Théâtre de Passy) en 2022, Le 66 ! À vous Offenbach (interprétation - Théâtre de Saint-Maur) en 2022 ou encore Le 66 ! (Théâtre Montansier) en 2021.