Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Théâtres Théâtre contemporain Pièces de théâtre 23-29 € RÉSERVATION

Genre : Théâtre contemporain
Lieu : Espace 1789, Saint-Ouen
Date de début : 9 janvier 2025
Date de fin : 10 janvier 2025
Durée : 2h30

Pour le confort et la santé de tous, merci de respecter les consignes sanitaires mises en œuvre par les lieux culturels : présentation d'un "pass sanitaire", port du masque, usage de gel hydroalcoolique et distanciation physique.

Présentation

Cette famille tue des fascistes. C’est une tradition suivie, sans exception, par chaque membre de la famille depuis plus de 70 ans. Aujourd’hui, ils se réunissent dans une maison à la campagne, au sud du Portugal, près du village de Baleizão. Une des plus jeunes de la famille, Catarina, va tuer son premier fasciste, kidnappé pour l’occasion. C’est un jour de fête, de beauté et de mort. Cependant, Catarina est incapable de tuer ou refuse de le faire. Un conflit familial éclate…

L'auteur et metteur en scène portugais Tiago Rodrigues signe ici un nouveau spectacle. Sous des allures de comédie familiale à l'humour noir, cette pièce pose de nombreuses questions. Qu’est-ce qu’un fasciste ? Y a-t-il une place pour la violence dans la lutte pour un monde meilleur ? Pouvons-nous violer les règles de la démocratie pour mieux la défendre ? Il convoque en parallèle la figure de Catarina Eufémia, journaliste militante assassinée en 1954 à Baleizão pendant la dictature fasciste.

Le spectacle Catarina et la beauté de tuer des fascistes est référencé dans notre rubrique Pièces de théâtre.

Derniers avis sur le spectacle : Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Avis publié par Cellié le 1er novembre 2022 (Théâtre des Bouffes du Nord)

Quel projet politico-artistique Tiago Rodrigues poursuit-il ? Catarina permet de douter d’un quelconque schéma démocratique sous-jacent à l’écriture, il est l’auteur, et de toute filiation avec Brecht, souvent cité dans le spectacle avec ironie. En tout cas il nous apparait que sa mise en scène ne relève pas du théâtre épique et ne fait que s’enchevêtrer des propos sentencieux sur le fascisme qu’égrène cette famille unie par un destin collectif meurtrier. Depuis une agression fasciste à l’égard d’une ancêtre à l’époque de Salazar, dictature d’une trentaine d’année qui a déployé un système social du contrôle, de la suspicion généralisée, de la violence institutionnelle, de la régulation des mœurs… Mais dans l’histoire familiale ça n’est pas l’agression en tant que telle qui est l’offense majeure, c’est la passivité des témoins, même ceux qui devraient se sentir impliqués. Et c’est là que TR prétend placer son estoc au cœur même du public.
L’humour noir de la situation, la réitération d’un assassinat annuel dédié aux fascistes, est plutôt un bon point théâtral et les personnages s’ébrouent dans une fraternité poétique baignée par la symphonie des hirondelles désormais sédentarisées. C’est d’un bucolisme de premier niveau !
La dernière fille a été cette année chargée du rapt et doit commettre son premier assassinat, dans la tradition familiale où chacun a accompli son devoir meurtrier. Au dernier moment elle refuse… pour se faire reconquérir par sa mère qui lui ressort les arguments, et la convainc de la nécessité du dogme justicier. Finalement, le fachiste sera épargné grâce à la mort soudaine de ses tortionnaires.
Jusqu’ici la pièce est assez dynamique dans un décor bipolaire, une grande table prête pour un repas dominical bien arrosé et une sorte d’abri de jardin qui sert de cache d’armes et de geôle.
Malheureusement, la pièce part en vrille avec un discours incantatoire d’extrême droite qui dure, dure avec une option de mise en scène qui échappe au public puisqu’au bout de 5 mns, il a compris que le fasciste, silencieux pendant 2h15, était bien celui qu’on croyait dès son apparition sur scène, un coupable aspirant à un ordre nouveau basé sur l’intolérance, l’exclusion, la haine de la différence etc. Bref symboliquement, il méritait bien le sort programmé...

Principaux artistes liés à l'événement

Tiago Rodrigues : au théâtre, Tiago Rodrigues est à l'affiche de Antoine et Cléopâtre (texte, mise en scène - Théâtre de la Bastille) en 2025, Chœur des amants (texte, mise en scène - Espace Marcel Carné) en 2024 ou encore Iphigénie (texte - L'Onde) en 2024.

Isabel Abreu : au théâtre, Isabel Abreu est à l'affiche de La Cerisaie (interprétation - Odéon - Théâtre de l'Europe) en 2022, Sopro (interprétation - Espace 1789) en 2020 ou encore Catarina et la beauté de tuer des fascistes (Théâtre des Bouffes du Nord) en 2020.

Rui Silva : au théâtre, Rui Silva est à l'affiche de On pose ça où ? (Théâtre Déjazet) en 2018, Le Mariage nuit gravement à la santé (Théâtre La Boussole) en 2016 ou encore Braquage de branques (Théâtre Les Feux de la Rampe) en 2016.

João Vicente : au cinéma, João Vicente a interprété Miguel Fonte dans L'Enfant en 2022, Traces en 2022 ou encore A Herdade en 2019.

Marco Mendonça : au théâtre, Marco Mendonça est à l'affiche de Sopro (Espace 1789) en 2020 ou encore Catarina et la beauté de tuer des fascistes (Théâtre des Bouffes du Nord) en 2020.

Informations billetterie

Nous proposons l'achat de billets pour Catarina et la beauté de tuer des fascistes dans ce lieu : Espace 1789.
Réservez vos places à partir de 23 € / jusqu'à 29 € (prix tous frais inclus).

Coordonnées du lieu

Espace 1789

Adresse : 2 rue Alexandre-Bachelet 93400 Saint-Ouen

Transports

Métro : Garibaldi (13), Mairie de Saint-Ouen (13 / 14)
Bus : Ernest Renan (85 / 137 / 237 / AUDONIE / N14 / N44), Garibaldi Ottino (237 / AUDONIE), Garibaldi (137 / N14 / N44), Les Bateliers (66 / 173 / 274), Eugène Lumeau - Les Ecoles (85), Farcot (AUDONIE)

Plan d'accès

Espace 1789 - Saint-Ouen
2 rue Alexandre-Bachelet

1 avis sur Catarina et la beauté de tuer des fascistes

Avis publié par Cellié le 1er novembre 2022 (Théâtre des Bouffes du Nord)

Quel projet politico-artistique Tiago Rodrigues poursuit-il ? Catarina permet de douter d’un quelconque schéma démocratique sous-jacent à l’écriture, il est l’auteur, et de toute filiation avec Brecht, souvent cité dans le spectacle avec ironie. En tout cas il nous apparait que sa mise en scène ne relève pas du théâtre épique et ne fait que s’enchevêtrer des propos sentencieux sur le fascisme qu’égrène cette famille unie par un destin collectif meurtrier. Depuis une agression fasciste à l’égard d’une ancêtre à l’époque de Salazar, dictature d’une trentaine d’année qui a déployé un système social du contrôle, de la suspicion généralisée, de la violence institutionnelle, de la régulation des mœurs… Mais dans l’histoire familiale ça n’est pas l’agression en tant que telle qui est l’offense majeure, c’est la passivité des témoins, même ceux qui devraient se sentir impliqués. Et c’est là que TR prétend placer son estoc au cœur même du public.
L’humour noir de la situation, la réitération d’un assassinat annuel dédié aux fascistes, est plutôt un bon point théâtral et les personnages s’ébrouent dans une fraternité poétique baignée par la symphonie des hirondelles désormais sédentarisées. C’est d’un bucolisme de premier niveau !
La dernière fille a été cette année chargée du rapt et doit commettre son premier assassinat, dans la tradition familiale où chacun a accompli son devoir meurtrier. Au dernier moment elle refuse… pour se faire reconquérir par sa mère qui lui ressort les arguments, et la convainc de la nécessité du dogme justicier. Finalement, le fachiste sera épargné grâce à la mort soudaine de ses tortionnaires.
Jusqu’ici la pièce est assez dynamique dans un décor bipolaire, une grande table prête pour un repas dominical bien arrosé et une sorte d’abri de jardin qui sert de cache d’armes et de geôle.
Malheureusement, la pièce part en vrille avec un discours incantatoire d’extrême droite qui dure, dure avec une option de mise en scène qui échappe au public puisqu’au bout de 5 mns, il a compris que le fasciste, silencieux pendant 2h15, était bien celui qu’on croyait dès son apparition sur scène, un coupable aspirant à un ordre nouveau basé sur l’intolérance, l’exclusion, la haine de la différence etc. Bref symboliquement, il méritait bien le sort programmé...

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