La Voix dans le débarras

C'est, à coup sûr, un des pires spectacles que j'ai vu de l'année. Tout au moins un des plus prétentieux. Un texte opaque et destructuré, raconté dans un monologue bilingue simultané, des gribouillis d'une dessinatrice qui apparaissent sur le décor : c'est vraiment une caricature de théâtre contemporain. Une heure qui en paraît trois...
Bon courage à ceux qui voudraient tout de même y aller !

C'est une de ces pièces grâce auxquelles on comprend toute l'importance d'une mise en scène.

Celle-ci est de Sarah Oppenheim, et elle a réussi le tour de force de mettre en scène ce qui est un long monologue à deux voix simultanées, anglaise et française, les deux langues de Raymond Federman. Logorrrhée qui s'inscrit dans l'espace par la projection de tarits d'écriture sur des trémis tendus. Espace du débarras symbolisé par huit bâtons éclairés.

La mise en scène, c'est aussi savoir soutenir ses comédiens, impulser un rythme. Le jour de la première, tout fonctionnait à merveille, les comédiens ( Nigel Holldge, et Fany mary, plus mise en valeur parce qu'elle porte le texte français) étaient intenses et tenaient le rythme soutenu.

Oui, on a pafois du mal à suivre le texte difficile de federman. mais qu'importe ! Découvrir cette metteuse en scène et ces comédiens afut bien le fait d'aller à Bobigny, très simple d'accès depuis Paris. Courez-y !