De Maurice Hennequin, mise en scène Chloé Donn.
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Avec Florient Akoudad, Jean-Michel Bourgoin, Bernadette Dumont, Carla Flores, Caroline Malaussena, Isabelle Moreau, Michel Rioux, Jean-Louis Rocca, Mathis Tellier, France Wey.
Genres :
Comédie, Vaudeville, Politique
Lieu : Théâtre Darius Milhaud (Grand Milhaud), Paris 19e
Date de début : 3 mai 2024
Date de fin : 7 juin 2024
Durée : 1h30
Programmation : Dates et horaires : cet évènement est désormais terminé
Présentation
Pour se tirer d’un mauvais pas, Paul Dorigny, jeune fanfaron ruiné, usurpe l’identité de son patron, député. Où cette imposture le conduira-t-il ? Le mensonge de Paul entraîne l’ensemble des personnages de cette comédie dans un tourbillon de quiproquos qui leur fait tourner la tête… ainsi qu’aux spectateurs. Comme il se doit, l’intrigue se dénoue heureusement, au grand bonheur de tous les protagonistes.
Ce vaudeville de Maurice Hennequin, qui a notamment coécrit avec Feydeau Le Système Ribadier, a été créé le 11 avril 1897 au Théâtre des Variétés à Paris sous le titre Inviolable !, en référence à l'inviolabilité parlementaire. Pourtant, dès les années 1920, le sens de ce titre a pu sembler déplacé, car la pièce fut jouée en Espagne sous le titre El Padre de la Patria. La Troupe a choisi de la présenter aujourd'hui sous celui de La République, c’est moi !.
Le spectacle La République, c'est moi ! est référencé dans notre rubrique Pièces de théâtre.
Derniers avis sur le spectacle : La République, c'est moi !
Avis publié par Jacques le 1er juin 2024
D’un spectateur qui a vu 2 fois la pièce et n’exclut pas d’y revenir, un conseil pressant et sincère : ne manquez pas l’une des deux dernières représentations !
Parce que les moments de divertissement joyeux et de rire candide deviennent rares à la scène.
Parce que tous les comédiens manifestent un tel plaisir communicatif de jouer ensemble, et une complicité espiègle avec leur public.
Parce que chacun manie le second degré, le sous-entendu, la distance et l’ironie qui font de l’intrigue à la fois un scénario et une plaisanterie.
Parce qu’ils tiennent serré le rythme de la mécanique infernale qui fait les bons vaudevilles.
Parce que la soirée vous justifiera, tout simplement, dans l’amour du théâtre.
Avis publié par Véronique le 25 mai 2024, réservé via L'Officiel des spectacles
Une pièce rythmée, très drôle, n’hésitez pas si vous souhaitez passer un bon moment.
Avis publié par Jacques le 6 mai 2024
(Suite)
Jean-Louis R, avec des mimiques inutiles, en fait un peu trop en fonctionnaire tourmenté de la préfecture de police.
Le point faible de la distribution est malheureusement le rôle pivot de la pièce, Paul. L’acteur est brouillon, désordonné, inutilement véhément, souvent inintelligible. Le personnage affolé par les évènements qu’il déclenche est une figure classique au cœur des pièces de Feydeau, mais il faut à la fois faire ressentir sa panique tout en maitrisant le jeu. Il n’y parvient vraiment pas.
Décor minimal, sensé refléter les années 70, costumes d’une rare laideur, surtout le couple Bonardet, changements – limités – de décors à vue avec une chorégraphie fluide et sympathique.
Au total, un moment très agréable, sans une once d’ennui, et des sourires en tête.
Avis publié par Jacques le 5 mai 2024
La première confirmation qu’offre « Inviolable ! », titre original de la pièce représentée au théâtre Darius Milhaud, c’est le génie de Georges Feydeau ! Non que la pièce d’Hennequin soit très mauvaise : elle fonctionne, sa construction est solide, elle déroule son intrigue avec le caractère implacable des mécaniques de Feydeau. Mais on est loin de l’ironie, des subtilités psychologiques, de la profondeur sociale, de la férocité, du brillant des répliques, de la cocasserie explosive de ses grands vaudevilles. Tout y est presque pourtant, mais comme un exercice d’élève appliqué, de suiveur sans beaucoup de force, on dirait en peinture d’un modeste travail d’atelier, sans personnalité ni invention. Il y a toujours de la distance chez Feydeau, dans la misogynie, dans le désir, dans le pouvoir, dans l’amour, dans le déroulement même de l’intrigue, alors que tout est comme au premier degré chez Hennequin.
Manquent aussi ces personnages grandioses, pas forcément au centre de l’intrigue, mais qui démultiplient les centres d’intérêt et diffractent la pièce : Bouzin, le Général Irigua, Paillardin, le Général Petypon…
Mais ! Et c’est la deuxième confirmation de la soirée, la Troupe se montre jubilante, efficace dans la mécanique du vaudeville, convaincante dans ses incarnations. La pièce se déroule sans temps morts, fluide, rapide, nerveuse.
La baron Douillard (Jean-Michel B), qui évoque le député Ventroux de N’promène pas toute nue, est sobre, convaincant, avec ce qu’il faut de démagogie, de prétention et de cautèle. Dans le rôle de la baronne, aussi ingrat que celui de Madame Petypon, France réussit à rester impavide et presque crédible en supportant les assauts misogynes qui lui sont infligés.
Raoul est parfait de candeur juvénile, de spontanéité et de gaieté. Décidément vouée aux rôles de cocote et de prostituée, Isabelle Moreau incarne une Colombe sensuelle, espiègle et vengeresse.
Le couple Bonardet, décalé et improbable, habillé au décrochez-moi-çà, est ridicule à souhait ; le professeur de phrénologie est un hurluberlu sympathique. Caroline Malausséna réussit à jouer à fond la potiche, et en même temps à démultiplier ses états d’âme (surprise, émotion, fierté, embarras…). Elle donne aussi un relief savoureux à Augusta, avec un côté intello (les lunettes carrées) rebelle qui n’en pense pas moins, sans en rajouter.
Principaux artistes liés à l'événement
Chloé Donn est à l'affiche de Avec (interprétation - Théâtre Douze) en 2021 ou encore Regardez, mais ne touchez pas ! (Théâtre Ranelagh) en 2014.
France Weyl est à l'affiche de Gare ! (Théâtre Darius Milhaud) en 2022.
Jean-Louis Rocca est à l'affiche de Gare ! (Théâtre Darius Milhaud) en 2022.
Coordonnées du lieu
Théâtre Darius Milhaud
Adresse : 80 allée Darius-Milhaud 75019 Paris 19eRéservation : 01.42.01.92.26
Site web : www.theatredariusmilhaud.fr
Transports
Tram : Butte du Chapeau Rouge (T3b)
Bus : D'Hautpoul (71 / 75), Général Cochet (75), Goubet (71)
Plan d'accès
80 allée Darius-Milhaud
4 avis sur La République, c'est moi !
Avis publié par Jacques le 1er juin 2024
D’un spectateur qui a vu 2 fois la pièce et n’exclut pas d’y revenir, un conseil pressant et sincère : ne manquez pas l’une des deux dernières représentations !
Parce que les moments de divertissement joyeux et de rire candide deviennent rares à la scène.
Parce que tous les comédiens manifestent un tel plaisir communicatif de jouer ensemble, et une complicité espiègle avec leur public.
Parce que chacun manie le second degré, le sous-entendu, la distance et l’ironie qui font de l’intrigue à la fois un scénario et une plaisanterie.
Parce qu’ils tiennent serré le rythme de la mécanique infernale qui fait les bons vaudevilles.
Parce que la soirée vous justifiera, tout simplement, dans l’amour du théâtre.
Avis publié par Véronique le 25 mai 2024, réservé via L'Officiel des spectacles
Une pièce rythmée, très drôle, n’hésitez pas si vous souhaitez passer un bon moment.
Avis publié par Jacques le 6 mai 2024
(Suite)
Jean-Louis R, avec des mimiques inutiles, en fait un peu trop en fonctionnaire tourmenté de la préfecture de police.
Le point faible de la distribution est malheureusement le rôle pivot de la pièce, Paul. L’acteur est brouillon, désordonné, inutilement véhément, souvent inintelligible. Le personnage affolé par les évènements qu’il déclenche est une figure classique au cœur des pièces de Feydeau, mais il faut à la fois faire ressentir sa panique tout en maitrisant le jeu. Il n’y parvient vraiment pas.
Décor minimal, sensé refléter les années 70, costumes d’une rare laideur, surtout le couple Bonardet, changements – limités – de décors à vue avec une chorégraphie fluide et sympathique.
Au total, un moment très agréable, sans une once d’ennui, et des sourires en tête.
Avis publié par Jacques le 5 mai 2024
La première confirmation qu’offre « Inviolable ! », titre original de la pièce représentée au théâtre Darius Milhaud, c’est le génie de Georges Feydeau ! Non que la pièce d’Hennequin soit très mauvaise : elle fonctionne, sa construction est solide, elle déroule son intrigue avec le caractère implacable des mécaniques de Feydeau. Mais on est loin de l’ironie, des subtilités psychologiques, de la profondeur sociale, de la férocité, du brillant des répliques, de la cocasserie explosive de ses grands vaudevilles. Tout y est presque pourtant, mais comme un exercice d’élève appliqué, de suiveur sans beaucoup de force, on dirait en peinture d’un modeste travail d’atelier, sans personnalité ni invention. Il y a toujours de la distance chez Feydeau, dans la misogynie, dans le désir, dans le pouvoir, dans l’amour, dans le déroulement même de l’intrigue, alors que tout est comme au premier degré chez Hennequin.
Manquent aussi ces personnages grandioses, pas forcément au centre de l’intrigue, mais qui démultiplient les centres d’intérêt et diffractent la pièce : Bouzin, le Général Irigua, Paillardin, le Général Petypon…
Mais ! Et c’est la deuxième confirmation de la soirée, la Troupe se montre jubilante, efficace dans la mécanique du vaudeville, convaincante dans ses incarnations. La pièce se déroule sans temps morts, fluide, rapide, nerveuse.
La baron Douillard (Jean-Michel B), qui évoque le député Ventroux de N’promène pas toute nue, est sobre, convaincant, avec ce qu’il faut de démagogie, de prétention et de cautèle. Dans le rôle de la baronne, aussi ingrat que celui de Madame Petypon, France réussit à rester impavide et presque crédible en supportant les assauts misogynes qui lui sont infligés.
Raoul est parfait de candeur juvénile, de spontanéité et de gaieté. Décidément vouée aux rôles de cocote et de prostituée, Isabelle Moreau incarne une Colombe sensuelle, espiègle et vengeresse.
Le couple Bonardet, décalé et improbable, habillé au décrochez-moi-çà, est ridicule à souhait ; le professeur de phrénologie est un hurluberlu sympathique. Caroline Malausséna réussit à jouer à fond la potiche, et en même temps à démultiplier ses états d’âme (surprise, émotion, fierté, embarras…). Elle donne aussi un relief savoureux à Augusta, avec un côté intello (les lunettes carrées) rebelle qui n’en pense pas moins, sans en rajouter.
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