La Promesse Brel

Jacques est revenu !

À l’Alhambra, les fans de Jacques Brel font la fête à Arnaud Askoy, sosie vocal et à la ressemblance physique troublante avec le chanteur légendaire. On connaît Jean-Baptiste Guégan, clone vocal de Johnny Hallyday. Arnaud Askoy est de la même trempe lorsqu’il incarne Jacques Brel chaque mercredi sur la scène de l’Alhambra. Et comble de chance, il peut également compter sur sa ressemblance bluffante avec l’interprète de Ne me quitte pas. Une ressemblance qu’on lui a fait remarquer pendant toute son adolescence. Curieusement, Arnaud Askoy (pseudonyme en référence au dernier voilier de Brel) a « rencontré » le monstre sacré de la chanson il y a seulement sept ans, lors d’une première écoute de l’un de ses albums. Un vrai choc qui mènera à la création de ce spectacle.

Travail vs talent

Auparavant, il aura été ingénieur aéronautique, officier de police puis détective privé. Autodidacte, il écrit (cinq recueils édités à ce jour) et expose sa peinture. Mais revenons à la chanson : à l’Alhambra, en guise de prologue, on entend les nouvelles majeures des années 1960 et surtout le Grand Jacques, via un poste de radio vintage, affirmant que le talent n’est rien sans le travail. Un credo que Arnaud Askoy semble avoir repris à son compte. Il arrive sur scène, dans la pénombre, en personnage fantomatique et en laissant le public se laisser envoûter par sa voix. Et ça marche.

Illusion parfaite

Reste alors à dérouler les titres les plus connus (mais pas que) de Jacques Brel, comme Les Marquises, Les Bonbons, en passant par les très applaudis Quand on a que l’amour et Le Port d’Amsterdam. On reconnaît tout : la gestuelle, cette manière de vivre intensément les chansons et le roulement des « r » reconnaissable entre mille. Pour que l’illusion perdure, Arnaud Askoy se garde bien de parler entre les chansons. Roland Romanelli, sur scène également et qui a collaboré entre autres avec Barbara et Jean-Jacques Goldman, signe de beaux arrangements et Jean-Philippe Audin, au CV long comme le bras, excelle au violoncelle. « Mathilde est revenue » chantait Brel : lui-même semble clairement de retour grâce à eux et à la sincérité d’Arnaud Askoy.

Roland Romanelli est à l'affiche de Laurent Viel : L'Homme Femme (texte - Théâtre L'Essaïon) en 2024, Barbara (texte, mise en scène, interprétation - Théâtre de Passy) en 2023 ou encore Allo papa Django, sur les pas de Django Reinhardt (interprétation - L'Archipel) en 2022.
Au cinéma, Roland Romanelli a composé Vive la crise ! en 2017, Un ange en 2001 ou encore Voyous, voyelles en 1999.

Sébastien Debard est à l'affiche de Ma chanson de Roland (Les Déchargeurs) en 2019, Les Soliloques du pauvre (Les Déchargeurs) en 2019 ou encore Piaf, ombres et lumière (Théâtre de Dix Heures) en 2017.

Jean-Philippe Audin est à l'affiche de Les Nuits d'une demoiselle (interprétation - Théâtre L'Essaïon) en 2019 ou encore Barbara et l'homme en habit rouge (Philharmonie de Paris) en 2017.

Florence Hennequin est à l'affiche de La Ballade de Souchon (Comédie-Française - Studio-Théâtre) en 2023 ou encore Ferré Ferrat Farré (Vingtième Théâtre) en 2013.