Juste la fin du monde

L'auteur et son écriture sont une découverte. Mais j'ai trouvé que l'interprétation était un peu faible. Sans doute le texte y est pour beaucoup car difficile à jouer ?

Excellente interprétation.

Mettre en scène JUSTE LA FIN DU MONDE est devenu un véritable challenge aujourd'hui, tant cette pièce emblématique de Jean-Luc Lagarce est jouée dans le monde entier. La proposition de J. Bert est convaincante à bien des égards. Le parti-pris repose sur une scénographie alternant la mise à distance de la dramaturgie originelle et un réalisme s'arrêtant aux frontières du fantastique, notamment dans l'intermède.
C'est audacieux. Le traitement du son et de la lumière vient appuyer cette vision inédite pour souligner la "mort prochaine" de Louis. Le recours à la marionnette est judicieux.
Le texte est servi par des comédiens talentueux dont le jeu peut sembler à certains moments détaché, presque distant, pour laisser entendre la voix seule de l'auteur. On peut y être sensible, ou pas.
Mais le spectacle dans l'ensemble tient sa promesse. La poésie de Lagarce est une fois de plus ici travaillée dans les moindres nuances. On ne dira jamais assez combien cette pièce nous touche profondément.

J'ai beaucoup aimé cette pièce, le jeu des acteurs, tous excellents, et l'originalité de la mise en scène, qui servent un texte très fort sur des problématiques familiales comme il en existe tant. Vincent Dedienne, par son jeu et ses silences aussi "parlants" que ses dialogues, m'a particulièrement convaincue, mais Loïc Riewer incarne avec talent aussi un personnage blessé et émouvant.

On déguste le texte merveilleusement interprété par tous les comédiens.
Si Lagarce est un peu verbeux à mon goût, la mise en scène ultra-poétique et les acteurs plus convaincants les uns que les autres rendent le moment magique.