L'Amante anglaise

L'interprétation de Sandrine Bonnaire sauve la mise dans la deuxième heure de la pièce. Assise, corps immobile, elle nous transmet les différents états d'âme de son personnage rien que par ses expressions du visage. On découvre alors une femme tourmentée en proie à des hallucinations que le mari fait passer pour une simple d'esprit lors de son propre interrogatoire. Ce jeu nous oblige nous aussi à rechercher la ou les causes psychologiques de son acte. On en ressort avec des hypothèses pas de certitudes. Me concernant je pense que dans la première partie de son existence, Claire peut-être déjà fragile, s'était réfugiée dans la religion. Qu'elle l'a quitté par amour pour son amant, agent à Cahors. Qu'elle subit un traumatisme profond suite leur séparation. Qu'elle crois se réfugier en tombant (en seulement 3h) dans les bras de son futur mari, mais qu'elle s'enferme dans une vie plus que monotone et s'enfonce de plus en plus dans ses délires qui l'entraîne à commettre son acte, peut-être pour se libérer ou s'enfermer encore d'avantage. A chacun d'y réfléchir, mais il nous manquera toujours la possibilité de mener nous même l'interrogatoire.

Très bonne interprétation des 3 acteurs avec une petite préférence pour Sandrine Bonnaire ! Le décor est sommaire mais le rendu de la pièce est surtout basé sur le texte pas toujours facile de Marguerite Duras.

Un peu trop statique donnant une idée de morne théâtre à ce texte parfaitement durassien.

Sandrine Bonnaire parfaite, d'une ambiguïté absolue. Les deux hommes sont justes également. Duras aurait adoré cette interprétation.

J'y suis allé sans rien connaître du spectacle et j'ai été déçu. 2h30 c'est trop long sur des sièges inconfortables comme dans un avion en classe éco. Mise en scène minimaliste, pour moi, ce n'est pas du théâtre. J'aurais préféré lire moi-même le texte, ça m'aurait permis de faire des pauses. Sandrine Bonnaire n'apparaît qu'au bout d'une heure !

Saisissant ! Exceptionnelle Sandrine Bonnaire, qui nous fait entrevoir que la vérité n'est peut être pas celle que l'on nous montre.

Ce n’est pas une pièce de théâtre, c’est un interrogatoire extrêmement long et ennuyeux dans un décor si minimaliste qu’il en est indécent. Seuls la présence des acteurs et l’inconfort des fauteuils nous retient de ne pas partir au bout d’un quart d’heure.