Judith Magre dit Baudelaire

Fervents disciples et admirateurs de ce poète, c’est avec beaucoup d’attentes que nous étions assis devant ces deux artistes. Ils cheminaient ainsi avec dans leurs poches de belles séquences de leurs talents certains.
Nous pensions alors découvrir de nouvelles sensations.

Dès les premiers instants, suprêmes déceptions : aucune ponctuation, imperceptibles respirations dans l’énonciation, ce ne fut qu’une course haletante du premier jusqu’au dernier mot de chaque œuvre créée avec tant convictions par l’illustre Charles Baudelaire.

Quelle surprise consternante de n’entrevoir aucune action avec un si proche public, tout acquis : pas un moindre clin d’œil, pas le plus petit échange, juste de brutaux passages envers l’historien du moment.

Comprenant profondément la difficulté de l’âge, il est toutefois permis de réfuter un tel comportement en matière de théâtre, où semble t-il un engagement profond est nécessaire pour se nourrir mutuellement avec le public. Nous aurions avec joie revisité les histoires rimées, ce ne fût qu’une bien pâle version déclamée.

Il serait de bon ton de savoir mettre un terme à cette fâcheuse déclinaison.