De Racine, mise en scène Ophélia Teillaud, Marc Zammit. Avec Ayouba Ali, Véronique Boutonnet, Mona El Yafi, Camille Metzger, Ophélia Teillaud, Marc Zammit.
Genre :
Tragédie
Lieu : Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette, Paris 5e
Date de début : 12 janvier 2012
Date de fin : 25 février 2012
Durée : 2h10
Programmation : Dates et horaires : cet évènement est désormais terminé
Présentation
Phèdre lutte en vain contre la passion qu’elle éprouve pour Hippolyte, le fils de Thésée dont elle est l’épouse. Culpabilisée par ses sentiments, elle cherche par tous les moyens à l’éloigner d’elle. Ce beau-fils, adulé et rejeté, a l’intention de quitter Trézène pour partir à la recherche de son père disparu pendant la guerre de Troie, fuyant aussi par là son propre amour pour Aricie, sœur des Pallantides, clan ennemi.
Le spectacle Phèdre est référencé dans notre rubrique Pièces de théâtre.
Derniers avis sur le spectacle : Phèdre
Avis publié par Antonin Charrié le 20 février 2012
Deus heures et demie d'outrage à Racine. Un Hippolyte qui se roule par terre tel un sanglier dans sa fange, qui préfère les singeries au comportement digne d'un héros de son rang : faut-il rappeler que les fureurs de l'amour ne sont pas celles d'un ouistiti surexcité ? ; des acteurs incapables de prononcer correctement un alexandrin (des liaisons qui ne sont pas faites, des -e- qui ne sont pas prononcés, des rimes qui ne sont pas respectées (on prononce fils "fi" et non "fiss" pour le faire rimer avec "suivis"), etc.) ; un Théramène qui prend la tête d'Hippolyte comme un enfant brutal prendrait celle d'une poupée de chiffon ; une Phèdre qui passe plus de temps par terre que de bout et qui... ne "s'assit" même pas sur un siège, au moment où la didascalie l'indique dans le texte... Hippolyte va même jusqu'à serrer Phèdre contre lui, contresens pourtant impossible à commettre, mais il semble que l'impossible ne soit pas une limite pour cette troupe ; Hippolyte embrasse Aricie : c'est une lecture bien partiale, et si elle est acceptable, il faudrait y voir une finesse de la part de l'auteur : nous ne sommes pas dans les Feux de l'Amour.
Les acteurs sont toujours en train de se toucher, de se jeter dans les bras l'un de l'autre. Soudain, Phèdre lance une tirade, qui commence bien, nous y sommes ! Le public est attentif et, subitement... elle se met à tourner sur elle-même comme une gamine de l'école primaire qui ne sait comment s'amuser avec sa jupe.
Des jeux de lumière projettent des carrés sur le sol. Pourquoi pas. Mais les acteurs ne savent qu'en faire : ils sautent de l'un à l'autre comme les pièces sur un échiquier. Est-ce une tentative pour "conceptualiser" le théâtre ? Si oui, c'est bel et bien raté. De même pour la musique violente et inappropriée qui fait passer d'un acte à l'autre.
Par ailleurs, une chute du quatrième mur quasiment brechtienne est tentée : c'est un artifice intéressant. Mais il n'en faudrait point abuser.
Enfin (quoique la liste ne puisse être exhaustive, tant il y a à redire), l'ajout d'un personnage qui hante l'ensemble de la pièce, et dont le programme semble nous apprendre qu'il s'agit de "la Parque" (laquelle d'ailleurs ?), il n'est jamais employé à bon escient. Non seulement, il est bien préseomptueux de vouloir ajouter quoi que ce soit à un tel chef-d'oeuvre, mais encore cela n'est pas pertinent : un obstacle est ajouté, un personnage qui vient à l'occasion serrer dans ses bras
Principaux artistes liés à l'événement
Véronique Boutonnet est à l'affiche de Le Comte de Monte-Cristo (adaptation, interprétation - Théâtre L'Essaïon) en 2025, À cœur perdu (Théâtre L'Essaïon) en 2024, Une vie (adaptation, interprétation - Théâtre L'Essaïon) en 2024 ou encore Un homme qui dort (interprétation - Théâtre L'Essaïon) en 2023.
Ayouba Ali est à l'affiche de Les Crampons (mise en scène - Théâtre de Suresnes Jean Vilar) en 2025, Touh (Théâtre Les Feux de la Rampe) en 2016, Inextinguible (La Loge) en 2015 ou encore La Tour de la Défense (Vingtième Théâtre) en 2013.
Camille Metzger est à l'affiche de Le Voyage dans la lune (interprétation - Opéra Comique) en 2023, Inextinguible (La Loge) en 2015 ou encore Les Fâcheux (Théâtre de l'Épée de Bois) en 2014.
Mona El Yafi est à l'affiche de Les Crampons (texte - Théâtre de Suresnes Jean Vilar) en 2025, Les Falaises de V. (La Loge) en 2018 ou encore Inextinguible (La Loge) en 2015.
Coordonnées du lieu
Le Mouffetard - Théâtre des arts de la marionnette
Adresse : 73 rue Mouffetard 75005 Paris 5eRéservation : 01.84.79.44.44 (mar au sam 14h30 -19h)
Site web : www.lemouffetard.com
Transports
Bus : Monge (47 / N15 / N22), Monge - Claude Bernard (24 / 27 / 47 / N15 / N22), Musée et Institut Curie (24), Censier - Daubenton (24 / 47 / N15 / N22), Berthollet - Vauquelin (21 / 24 / 27)
Plan d'accès
73 rue Mouffetard
1 avis sur Phèdre
Avis publié par Antonin Charrié le 20 février 2012
Deus heures et demie d'outrage à Racine. Un Hippolyte qui se roule par terre tel un sanglier dans sa fange, qui préfère les singeries au comportement digne d'un héros de son rang : faut-il rappeler que les fureurs de l'amour ne sont pas celles d'un ouistiti surexcité ? ; des acteurs incapables de prononcer correctement un alexandrin (des liaisons qui ne sont pas faites, des -e- qui ne sont pas prononcés, des rimes qui ne sont pas respectées (on prononce fils "fi" et non "fiss" pour le faire rimer avec "suivis"), etc.) ; un Théramène qui prend la tête d'Hippolyte comme un enfant brutal prendrait celle d'une poupée de chiffon ; une Phèdre qui passe plus de temps par terre que de bout et qui... ne "s'assit" même pas sur un siège, au moment où la didascalie l'indique dans le texte... Hippolyte va même jusqu'à serrer Phèdre contre lui, contresens pourtant impossible à commettre, mais il semble que l'impossible ne soit pas une limite pour cette troupe ; Hippolyte embrasse Aricie : c'est une lecture bien partiale, et si elle est acceptable, il faudrait y voir une finesse de la part de l'auteur : nous ne sommes pas dans les Feux de l'Amour.
Les acteurs sont toujours en train de se toucher, de se jeter dans les bras l'un de l'autre. Soudain, Phèdre lance une tirade, qui commence bien, nous y sommes ! Le public est attentif et, subitement... elle se met à tourner sur elle-même comme une gamine de l'école primaire qui ne sait comment s'amuser avec sa jupe.
Des jeux de lumière projettent des carrés sur le sol. Pourquoi pas. Mais les acteurs ne savent qu'en faire : ils sautent de l'un à l'autre comme les pièces sur un échiquier. Est-ce une tentative pour "conceptualiser" le théâtre ? Si oui, c'est bel et bien raté. De même pour la musique violente et inappropriée qui fait passer d'un acte à l'autre.
Par ailleurs, une chute du quatrième mur quasiment brechtienne est tentée : c'est un artifice intéressant. Mais il n'en faudrait point abuser.
Enfin (quoique la liste ne puisse être exhaustive, tant il y a à redire), l'ajout d'un personnage qui hante l'ensemble de la pièce, et dont le programme semble nous apprendre qu'il s'agit de "la Parque" (laquelle d'ailleurs ?), il n'est jamais employé à bon escient. Non seulement, il est bien préseomptueux de vouloir ajouter quoi que ce soit à un tel chef-d'oeuvre, mais encore cela n'est pas pertinent : un obstacle est ajouté, un personnage qui vient à l'occasion serrer dans ses bras
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