Réalisation :
Mati Diop
Principaux artistes :
Gildas Adannou, Habib Ahandessi, Joséa Guedje
Genre : Documentaire
Nationalité : France
Langue de tournage : Français
Durée : 1h08
Année de production : 2024
Date de sortie (ou ressortie) : 11 septembre 2024
Distributeur : Les Films du losange
Présentation
En novembre 2021, 26 trésors royaux du Dahomey s’apprêtent à quitter Paris pour être rapatriés vers leur terre d’origine, devenue le Bénin. Avec plusieurs milliers d’autres, ces œuvres furent pillées lors de l’invasion des troupes coloniales françaises en 1892. Mais comment vivre le retour de ces ancêtres dans un pays qui a dû se construire et composer avec leur absence ? Tandis que l’âme des œuvres se libère, le débat fait rage parmi les étudiants de l’université d’Abomey Calavi.
Suite au succès d'Atlantique, Grand Prix du Festival en 2019, Mati Diop a choisi de faire de la restitution de 26 trésors royaux de Dahomey au Bénin par la France le sujet de Dahomey, son nouveau long-métrage. « En tant que cinéaste afro-descendante, ce mot a trouvé en moi une résonance profonde. Finalement cette question traverse mon travail. Mais aussi, les films que j’ai réalisés à Dakar entre 2009 et 2019 s’inscrivent dans une démarche de retour. Un retour vers mes origines africaines, vers une part de moi-même trop longtemps ensevelie sous l’hégémonie de mon environnement occidental », explique la cinéaste.
Dahomey : la distribution
Réalisation : Mati Diop
Casting : Gildas Adannou (Self), Habib Ahandessi (Self), Joséa Guedje (Self)
Distribution technique : Mati Diop (texte), Wally Badarou (musique), Joséphine Drouin-Viallard (direction artistique), Dean Blunt (musique)
Avant Dahomey, Mati Diop a réalisé Atlantique en 2019 et Mille soleils en 2013.
La musique a été composée par Wally Badarou, qui avait composé auparavant la bande son du film Kini & Adams en 1997.
Derniers avis sur le film : Dahomey
Avis publié par Patrick le 25 septembre 2024
Le documentaire auréolé de l'Ours d'Or à Berlin se divise en deux parties. D'abord, la préparation des œuvres au Musée du Quai Branly, leur acheminement en avion-cargo et leur arrivée avant recension et exposition à Cotonou. La réalisatrice choisit de donner des voix aux statues, faisant basculer ces tâches logistiques en un conte fantastique.
Ensuite, elle adopte un angle différent en s'intéressant aux réactions et aux débats de la jeunesse béninoise à propos de la restitution, des questions colonialistes. C'est sans conteste la partie la plus captivante de Dahomey dans laquelle s'expriment l'intelligence, la réflexion et l'analyse de jeunes gens à l'esprit aiguisé. On déplore même que cette séquence ne soit pas plus longue au cœur d'un film déjà court, à peine 70 minutes.
Les errances nocturnes et les divagations poétiques et oniriques des statues imposantes impriment à l'ensemble une dimension fantastique et surtout conceptuelle qui édulcore ou minimise l'enjeu de la restitution, donnant ainsi l'impression d'un survol.
Une image suffit néanmoins à illustrer l'état des rapports entre le monde occidental et l'Afrique : à Cotonou, les énormes et lourdes caisses en bois contenant les trésors sont déchargées et transportées par des dizaines de Béninois sous les ordres de... quelques blancs. Le chemin est encore long !
1 avis sur Dahomey
Avis publié par Patrick le 25 septembre 2024
Le documentaire auréolé de l'Ours d'Or à Berlin se divise en deux parties. D'abord, la préparation des œuvres au Musée du Quai Branly, leur acheminement en avion-cargo et leur arrivée avant recension et exposition à Cotonou. La réalisatrice choisit de donner des voix aux statues, faisant basculer ces tâches logistiques en un conte fantastique.
Ensuite, elle adopte un angle différent en s'intéressant aux réactions et aux débats de la jeunesse béninoise à propos de la restitution, des questions colonialistes. C'est sans conteste la partie la plus captivante de Dahomey dans laquelle s'expriment l'intelligence, la réflexion et l'analyse de jeunes gens à l'esprit aiguisé. On déplore même que cette séquence ne soit pas plus longue au cœur d'un film déjà court, à peine 70 minutes.
Les errances nocturnes et les divagations poétiques et oniriques des statues imposantes impriment à l'ensemble une dimension fantastique et surtout conceptuelle qui édulcore ou minimise l'enjeu de la restitution, donnant ainsi l'impression d'un survol.
Une image suffit néanmoins à illustrer l'état des rapports entre le monde occidental et l'Afrique : à Cotonou, les énormes et lourdes caisses en bois contenant les trésors sont déchargées et transportées par des dizaines de Béninois sous les ordres de... quelques blancs. Le chemin est encore long !
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