Diana Vreeland : the Eye has to Travel

« Elle n’a jamais été ni très belle, ni très riche, mais a inventé la richesse et la beauté » dit de Diana Vreeland l’un des interviewés. De 1920 aux années 1970, elle régna en impératrice sur la mode dont elle inventa le métier de rédactrice via Harper’s Bazaar et Vogue. Elle ne voyait que par le style, considérait le bikini comme « la découverte la plus importante depuis la bombe atomique », détestait la nostalgie au point de déclarer que « le monde a commencé avec la pénicilline » et quand on lui demandait si ce qu’elle racontait était fictif ou effectif, répondait avec malice : « effictif ».

Ce documentaire rythmé, intime et drôle nous dévoile comment ce caractère trempé et visionnaire changea
 les visages de la mode, de l’art, de l’édition et de la culture. Elle conseilla Jackie Kennedy, fut la première à photographier Mick Jagger, magnifia Lauren Bacall, Twiggy, Marisa Berenson et Barbra Streisand, soutint des créateurs comme Yves Saint Laurent, imposa des designers tel Diane von Furstenberg et servit de modèle pour Qui êtes-vous Polly Maggoo ? et Drôle de frimousse ! Pour réaliser ce premier film, la réalisatrice Lisa Immordino Vreeland, mariée à… Alexander Vreeland, petit-fils de Diana Vreeland, a bénéficié des archives familiales, de Harper’s Bazaar, de Vogue et du Costume Institute du Metropolitan Museum. Par ailleurs, l'un des coproducteurs exécutifs du film est l'ancien PDG de Gucci. The Eye Has To Travel a été sélectionné au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2012 et à la Mostra de Venise.