Diary of the Dead

Au cours d’un reportage sur le massacre d’une famille d’émigrés clandestins, on assiste en direct au réveil des morts. Ces derniers semblent avoir une faim de loup, enfin de zombie, puisqu’ils s’empressent de dévorer les gens qui sont autour d’eux. Info ou intox ? Des étudiants en cinéma en train de tourner un film de zombie – fort à propos - ont vent de ces terribles évènements qui ne se réduisent pas à un cas unique mais se propagent dans tout le pays. Mais il est difficile d’en savoir plus, les médias ont, pour d’obscures raisons, arrêté de relayer les informations liés à ces étranges phénomènes. Une partie de l’équipe de tournage part en camionnette rejoindre leur foyer, mais en chemin ils se laissent entraîner malgré eux par le désir du réalisateur de tout filmer pour témoigner des faits réels. La fiction devient alors réalité.

Maître suprême du film de zombie depuis son incontournable Nuit des morts vivants, George A. Romero offre une nouvelle variation du genre qu’il n’a jamais cessé de renouveler et de nourrir d’une percutante dimension politique. La particularité de Diary of the Dead, dont le dispositif en caméra subjective rappelle Le Projet Blair witch ou le plus récent REC, est de livrer une réflexion sur les images et la nature du regard que l’on porte sur elles. Jusqu’où va le désir d’images ? Celui-ci prime-t-il sur la vie ?