Electrick Children

Rachel vit dans une communauté mormone. Elle a quinze ans quand son père lui offre un magnétophone. Éblouie par cet objet dont elle ignorait l’existence, et encore plus le fonctionnement, Rachel écoute, sur une cassette, la chanson Hanging on the Telephone interprétée par un jeune rocker. Elle en est sensuellement transformée. Aussi, quand trois mois plus tard, elle se découvre enceinte, la jeune fille annonce à ses parents qu’elle a été enfantée via ce morceau pop rock. Ceux-ci décident de la marier de force pour éviter la honte, mais Rachel parvient à s’enfuir. Perdue dans Las Vegas, elle part à la recherche du fameux rocker.

La réalisatrice Rebecca Thomas signe ici son premier long-métrage pour le cinéma. Elle décrit un milieu qu’elle connaît bien puisqu’elle est issue, elle-même, d’une famille mormone non fondamentaliste. Elle propose, par ailleurs, un joli portrait de l’adolescence et révèle, par la même occasion, une jeune comédienne, Julia Garner, qui fait ici ses premiers pas sur grand écran (on l’a vue depuis dans Le Monde de Charlie aux côtés d’Emma Watson). Electrick Children a fait partie de la sélection officielle du festival de Deauville en 2012, et l’ouverture du festival de Berlin en 2013.