La Porte du paradis

James Averill et Billy Irvine fêtent, en cette année 1870, la fin de leurs études à Harvard. Attirés par le "rêve américain", les deux hommes se retrouvent vingt ans après dans l’Ouest ; Averill est devenu shérif dans le Wyoming, Irvine gros éleveur de bétail. Un conflit naît avec l’arrivée de nouveaux émigrants venus d’Europe Centrale. Rejetés par Irvine et les autres propriétaires de la région, ces hommes, pour survivre, en viennent à voler du bétail. Alors que Averill et son amie Ella, patronne du saloon local, prennent parti pour les "étrangers", Irvine crée, avec l’approbation des autorités, une association qui, sous le prétexte de défendre ses droits, engage une cinquantaine de mercenaires pour éliminer les intrus.

Résolument opposé à la légende dorée de l’Ouest, cet "anti-western" de Michael Cimino –à qui l’on doit également Voyage au bout de l’enfer– suscita une telle polémique à sa sortie aux Etats-Unis que le réalisateur dut l’amputer de pratiquement la moitié de sa durée de projection. C’est la version intégrale, atteignant près de 4 heures, que cette réédition nous permet de découvrir aujourd’hui.