La Trêve

Auschwitz, janvier 1945. Acculés, les nazis quittent le camp d'extermination, transférant les prisonniers valides - ils finiront à Buchenwald - et abandonnant les éclopés, dont Primo, atteint de scarlatine et quelques autres. Cela leur sauve la vie. Ils vont rester dix jours, au milieu du chaos de cadavres de l'usine de mort, avant de voir arriver l'Armée Rouge et la libération. Commence alors pour Primo, le héros, et ses compagnons le long voyage du retour au pays et à la vie, à travers la Pologne, l'Ukraine, la Roumanie, la Hongrie, et enfin l'Italie. Un film poignant mais aussi burlesque, terrible mais victorieux, tiré du livre autobiographique de Primo Levi.

Pour Primo Levi qui s'est suicidé en 1987, avant de voir le film de sa vie, "La trève", c'est le moment suspendu entre une tragédie et la prochaine... A coup sûr, il aurait aimé se retrouver dans cette fresque dense, où tout est mis en ouvre par Rosi pour préserver cette voix, littéraire, ironique et si légèrement grave qu'il avait. Turturro y est Primo, tout simplement..