Le Ruban blanc

Allemagne du Nord. 1913-1914. Un petit village protestant et austère. L’ancien instituteur raconte en voix off des faits mystérieux et sordides qui se sont déroulés à la veille de la Première Guerre Mondiale, et qui expliquent, peut-être, l’origine de la guerre et de ses conflits. Un homme est blessé à cheval, une femme tombe dans un trou, un enfant handicapé se fait tabasser et défigurer... Qui peut bien être responsable de ces actes ignobles ? L’instituteur et sa fiancée, l’ancienne nourrice du baron, s’interrogent en vain, tandis que la vie suit son cours. Les parents font preuve d’une sévérité d’un autre temps et « corrigent » leurs enfants lorsqu’ils n’abusent pas d’eux. Les enfants trinquent et semblent se soutenir mutuellement. Alors, rébellion, rituels punitifs ? Qui sait ?

Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, Le Ruban blanc est filmé dans un noir et blanc très contrasté comme pour souligner la noirceur ambiante. Cette fable, plus fantastique qu’historique, rappelle les univers de Fanny et Alexandre de Bergman ou des romans de Henry James (Le Tour d’écrou, Ce que savait Maisie…).