Le Songe de la lumière

Madrid, Automne 1990. Il y a quelques années, le peintre Antonio Lopez a planté un cognassier dans le jardin de son atelier. Les fruits de l’arbre en question arrivent peu à peu à maturité. L’artiste décide alors de peindre son arbre et ses coings, confirmant ainsi sa méthode travail. Au long de sa carrière, en effet, la gestation de ses travaux a souvent été lente. Les objets ou les paysages qu’il peint, par ailleurs, font la plupart du temps partie de son entourage et de son quotidien. Le film nous montre donc le processus de création de Lopez, ainsi que ses rencontres, ses discussions et ses impressions.

Reconnu dans le monde entier, le peintre Antonio Lopez a suivi un parcours atypique. Allant à l’encontre des courants les plus valorisés des dernières décennies, ses travaux sont détaillés et réalistes. Chose très intéressante, leur fabrication se prolonge au fil des années. Cela traduit, dans l’optique de l’artiste, une envie de saisir l’essence de ce qui est représenté. Le Songe de la lumière, objet cinématographique au genre indéfini, a obtenu le Prix du Jury à Cannes, en 1992, ainsi que le prix de la FIPRESCI. S’intéressant au processus de création de Lopez, le réalisateur Victor Erice met en scène la rencontre entre deux arts, le cinéma et la peinture.